"Nous avons le plaisir de vous informer de la mise en liberté de notre camarade Secrétaire Général du Synabef Hamadoun Bah", a dit dans un communiqué Abdoulaye Keita, premier secrétaire adjoint du syndicat.
"En conséquence, le mot d'ordre d'arrêt de travail est levé et nous invitons dès l'instant tous nos militants à reprendre le travail", a-t-il poursuivi.
Lundi matin, presque toutes les banques de la capitale Bamako étaient restées fermées dans ce pays pauvre gouverné par une junte depuis un coup d'Etat en 2020, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Un neveu m'a envoyé de l'argent depuis la semaine dernière. Malheureusement, je n'arrive toujours pas à le retirer. Cette grève tombe vraiment très mal. A cinq jours de la fête, tout me reste à faire", a confié Seydou Traoré, enseignant de 57 ans.
"C'est inadmissible! On a des préparatifs à faire et des familles en dehors de Bamako auxquelles il faut envoyer de l'argent pour la fête. On souffre déjà des coupures de courant. On en a marre", pestait Soya Haidara, 36 ans.
Hamadoun Bah, leader syndical et membre influent de l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la plus grande organisation syndicale du pays, a été arrêté mercredi à la suite d'une plainte déposée par un ancien membre de son comité syndical, qui l'avait ensuite retirée.
M. Bah, l'un des rares à oser émettre publiquement des critiques contre la justice malienne dans un pays où l'opposition est muselée, a été inculpé de "faux et usage de faux" et placé en détention dans une prison de la capitale.
Le procureur du tribunal de grande instance de la commune 3 de Bamako a ordonné lundi sa libération.