Les Maliens dans l’attente de la présidentielle de dimanche

  • Jacques Aristide

Your browser doesn’t support HTML5

Les électeurs se préparent à se rendre aux urnes au Mali (Vidéo)

La campagne pour la présidentielle du dimanche s’est clôturée vendredi soir au Mali, une campagne marquée par le mécontentement face à l’insécurité, notamment dans le centre et le nord du pays, où des groupes islamistes armés continuent de sévir.

Les Maliens votent pour élire leur président ce dimanche. Le sortant, Ibrahim Boubacar Keita, brigue un second mandat, face à 23 autres candidats.

Une dame transportée sur un taxi-moto passe devant un panneau d’affichage de campagne du président sortant Ibrahim Boubacar Keita à Bamako, Mali, 27 juillet 2018. (VOA Afrique/Jacques Aristide)

Ce sont plus de huit millions de Maliens qui sont appelés aux urnes ce dimanche.

Dans la capitale malienne, les Bamakois ne semblaient pas être gagnés par la fièvre électorale en ce dernier jour de campagne.

Il reste que pour des observateurs, il s’agit d’une élection cruciale mais aussi à haut risque avec comme principal enjeu la sortie de crise, une crise qui traîne les séquelles du coup d'État militaire de 2012 contre Amadou Toumani Touré, découlant notamment de l'insurrection touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad et des djihadistes d'Ansar Dine.

L’ambiance au dernier jour de la campagne pour la présidentielle du dimanche 29 juillet, à Bamako, Mali, 27 juillet 2018. (VOA Afrique/Jacques Aristide)

Il n’y a rien que quelques jours, des affrontements ont à nouveau éclaté à Tombouctou, dans le nord, entre communautés arabe, touarègue et noire.

Dans le centre, ce sont les ethnies Dogons et Peuls qui s’entretuent.

Dans un entretien à VOA Afrique à Bamako, le directeur général de l’Administration du Territoire, Souleymane Amadou Sangare, affirme que toutes les dispositions ont été prises pour assurer le bon déroulement du vote face aux périls que le gouvernement veut annihiler.

Une salle de conférence de la centrale électorale, à Bamako, Mali, 27 juillet 2018. (VOA Afrique/Jacques Aristide)

M. Sangare assure par ailleurs que la livraison des cartes d’électeurs a atteint un niveau satisfaisant.

Il affirme également que la liste électorale utilisée pour émettre ces cartes a fait l’objet d’un audit indépendant, rejetant les accusations de l’opposition quant à une éventuelle fraude électorale.