C’est dans un grand hôtel de la capitale américaine que les participants du YALI 2017 se sont donnés rendez-vous. Chacun a passé six semaines dans les universités américaines pour se former à de grandes thématiques comme le leadership, la gestion de projets ou encore la collecte de fonds.
La Sénégalaise Florence Diarra a eu l’opportunité d’aller à San Diego en Californie. Cette femme dynamique de 29 ans n’en revient toujours pas de l’état d’esprit et de la confiance des Américains. Entrepreneuse à Dakar, elle milite pour un meilleur accès aux serviettes hygiéniques pour les Sénégalaises.
"Les Américains sont développés d'abord sur le plan psychologique. Nous, les Africains, pouvons être leaders mais nous avons peur parfois de la pression sociale. Les Américains sont aussi ponctuels et je veux aussi appliquer cela quand je vais rentrer au Sénégal car ce retard se répercute dans notre développement économique et culturel", dit-elle à VOA Afrique.
Echanger avec les Américains mais aussi entre Africains, c’est la force du programme YALI qui met en avant ceux qui, par leurs initiatives, feront l'Afrique du demain.
Guy Kauphy est de ceux-là. Il a beaucoup appris et compte bien mettre cette expérience à profit lorsqu’il rentrera en Côte d’Ivoire.
Devenu mal voyant en 2009, il aide à l’insertion des handicapés dans le monde de l’entreprise
"Chacun fait face à des challenges différents mais c'est la même logique : aller de l'avant et accomplir des choses au profit des autres", raconte cet entrepreneur.
Le développement de l’Afrique passe par les Africains eux-mêmes. Fleur Alexia Mabingui en est convaincue. Ce médecin centrafricain retourne à Bangui transformée comme elle l’explique à VOA Afrique.
"Ça a été une ouverture pour moi, un voile a été levé et m'a ouvert des perspectives sur beaucoup de choses. L'Afrique a tout, pas besoin de partir autre part, on peut rester chez nous pour se développer."
Elle ambitionne elle-aussi de permettre un meilleur accès aux serviettes hygiéniques réutilisables pour les jeunes Centrafricaines.
Tous les participants au YALI 2017 rencontrés regrettent de ne pas avoir vu et entendu Barack Obama comme lors des précédentes éditions.
Cette année, Donald Trump n’a pas fait le déplacement comme le regrette Bady Hamma originaire de Gao au Mali
"Je ne vais voir ni Obama, ni Trump. Ce n'est plus le sommet présidentiel. C'est regrettable. Nous aurions aimé rencontre Trump, peu importe ce qu'il est ou ce qu'on lui reproche. En tant que jeune Africain, on peut apprendre de lui car c’est un homme d’affaires qui a réussi dans la vie ", écrit-il à VOA Afrique.
Le YALI 2017 a accueilli 1.000 participants venus de tout le continent africain et sera d’ores et déjà renouvelé en 2018.