Les décisions prises par l'arbitre algérien Mehdi Charef Abid, qui avait sifflé trois penalties en tout pour les deux équipes, ont alimenté les discussions toute la semaine.
A Alexandrie, Al-Ahly avait notamment obtenu deux penalties grâce à son attaquant marocain Walid Azaro, sous les vives protestations des Tunisiens, qui estimaient que le joueur avait triché en simulant une faute du défenseur tunisien Chamessedine Dhaouadi.
Azaro sera absent de ce match retour sur décision de la CAF, qui l'a sanctionné de deux matches de suspension. La CAF n'a pas motivé sa décision, mais la rediffusion des images du match aller a montré que le joueurl avait fait exprès de déchirer son maillot avant que l'arbitre lui accorde le deuxième pénalty...
Lire aussi : Les Egyptiens d'Al Ahly misent sur un Marocain pour battre le WACEt dire que ce match aller avait été marqué par le recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), pour la première fois en finale d'une compétition africaine !
- "Remontada" tunisienne -
Al-Ahly, détenteur du record de victoires dans la compétition, cherche à ajouter une 9e C1 à sa vitrine des trophées, d'autant que le dernier remonte déjà à 2013. L'Espérance est, elle, en quête d'une 3e Ligue des Champions après l'avoir remportée en 1994 et 2011.
L'équipe tunisienne rêve d'une remontée, et compte bien s'appuyer sur son public de passionnés au stade de Radès, dans la banlieue sud de Tunis.
Dès jeudi, on vendait drapeaux et fanions dans les rues de Tunis, alors que des fans cherchaient fiévreusement encore des places aux alentours du siège du club.
Lire aussi : CAF: résultats des coupes africaines interclubs et de la ligue des champions"Le match retour sera disputé à Radès, et le public (sera présent) avec une forte motivation", a souligné mercredi à la chaîne de télévision MBC Egypte, l'entraîneur par intérim Mouine Chaabani, qui remplace le coach tunisien Khaled Ben Yahiya.
Selon le quotidien francophone La Presse, si l'Espérance de Tunis réussissait l'exploit de renverser la situation, elle réaliserait la "remontada du siècle", en référence à la remontada du FC Barcelone en Ligue des champions européenne contre le Paris SG en 2017 (0-4, 6-1).
"La meilleure réponse de Mouine Chaabani et ses joueurs à la mascarade arbitrale de Charef est de gagner à la régulière ce vendredi. Et ce n'est pas chose impossible", écrit le quotidien francophone.
L'entraîneur de l'Espérance de Tunis, qui avait vivement critiqué l'arbitrage du match aller, veut, évidemment, croire en ses chances.
"Il y a encore de l'espoir", a-t-il assuré, estimant essentiel que les ses joueurs "restent concentrés sur le jeu avec tout ce qui passe autour".
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Si Al-Ahly gagnait vendredi, ce titre serait la deuxième C1 africaine au palmarès du Français Patrice Carteron, entraîneur du club égyptien depuis juin dernier. En 2015, il avait mené le club congolais du Tout Puissant Mazembe au sacre continental suprême.
Le ministère tunisien de l'Intérieur a souligné dans un communiqué jeudi avoir "mobilisé toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires pour le bon déroulement de cet événement sportif à toutes les étapes".
Signe de la sensibilité du match, l'entraîneur français a demandé cette semaine que le public égyptien soit protégé lors du match en Tunisie.
Dans un communiqué, Al-Ahly a indiqué que la CAF avait décidé "d'attribuer des gradins au public d'Al-Ahly, qui assistera au match contre l'Espérance" dans un "maximum de confort", insistant sur la nécessité de faciliter l'entrée et la sortie en sécurité de ce public.
"Nous sommes prêts à affronter l'Espérance. L'équipe s'est bien préparée pour ce match", a déclaré M. Carteron. "Nous avons parlé avec les joueurs de l'importance (...) de se concentrer durant les 90 minutes (...) Notre objectif est de rentrer avec le trophée".
Avec AFP