Au Tchad, le coût de la vie est de plus en plus cher. Les prix des denrées de première nécessité passent du simple au double, rendant le panier de la ménagère presque vide. Les mesures prises par les autorités de transition pour juguler cette flambée de prix sont bien loin de la réalité.
"Tout est cher. Même si tu as un billet de 10.000 francs CFA en main, tu ne peux pas manger à ta faim", se désole une Tchadienne rencontrée dans les couloirs d’un marché de N’Djamena. Comme elle, beaucoup d’autres Tchadiens sont dans la même situation. C’est le désespoir pour beaucoup de familles aux revenus modestes.
Le Premier ministre de la transition, Albert Pahimi Padacket dit être conscient de la grave situation que traverse la population mais estime qu’elle est passagère.
Il rassure que d’ici le mois prochain, "il est évident que les produits que nous appelons de saison vont connaître une baisse de prix sur les marchés et cela ne dépend même pas d’une action particulière de qui que ça soit".
Pour ce qui est des produits importés, le Premier ministre de transition rassure ses compatriotes que le gouvernement, en regardant dans les réserves stratégiques, a mis sur le marché une certaine quantité d’huile disponible afin de faire baisser les prix.
Selon le Premier ministre, il faudra un certain temps avant que l'impact de l'offre supplémentaire se fasse sentir sous la forme d'une baisse des prix. Cela s'explique par la lenteur de la chaîne d'approvisionnement, surtout en cette période où les routes sont impraticables.
C’est dans ces conditions de ni paix, ni guerre, marquées par une flambée des prix des denrées de première nécessité que les autorités de la transition s’activent pour organiser un dialogue national inclusif.
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