Pas de nouveau colis piégé après celui au FMI selon un ministre grec

Des policiers français sont placés l'extérieur du FMI, à Paris, le 16 mars 2017.

Un ministre grec a estimé vendredi qu'il n'y avait "aucun signe" de colis piégé supplémentaire après ceux envoyés de Grèce ces derniers jours au ministère allemand des Finances et au FMI à Paris.

"Il n'y a pas de signe" d'un nouveau paquet piégé a déclaré le ministre adjoint grec de la Protection civile Nikos Toskas sur la chaîne Skai TV.

Le ministre a assuré que l'équipement de contrôle à l'aéroport d'Athènes, récemment acheté à l'Allemagne, était "le meilleur en Europe".

Citant les premières conclusions des enquêteurs allemands et français, M. Toskas a relevé qu'il semble s'être agi dans les paquets "d'une petite quantité de poudre de la même fabrication que celle utilisée dans les pétards".

Le groupe anarchiste grec, la Conspiration des cellules de feu, a revendiqué l'envoi du colis piégé au ministère des Finances allemand, et les enquêteurs suspectent fortement qu'il a également envoyé celui du FMI.

Des fragments de timbres grecs ont été trouvés dans les bureaux du FMI où le colis a sauté, blessant au visage et aux mains une employée, ont indiqué les enquêteurs français aux autorités grecques.

La Conspiration est "vraisemblablement" l'auteur de l'envoi, a estimé une source policière grecque auprès de l'AFP. En France, où l'enquête a été confiée au parquet antiterroriste, on "s'oriente vers la piste d'un groupe anarcho-autonome", a dit également une source proche du dossier.

De nombreux Grecs reprochent à l'Allemagne et au FMI d'avoir imposé des années d'austérité aux Grecs depuis 2010, en échange de trois plans de sauvetage successifs.

Fin 2010, la Conspiration des cellules de feu avait déjà mené une campagne similaire, envoyant une dizaine de lettres explosives à des dirigeants européens et des ambassades étrangères. La plupart avaient été découvertes avant de parvenir à leurs destinataires. Les autres n'avaient pas fait de victimes.

Avec AFP