Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a demandé à M. Ban jeudi dans un courrier d'"offrir ses bons offices de façon à convaincre le gouvernement américain de respecter ses obligations internationales (...) et de libérer les fonds iraniens gelés dans des banques américaines".
Réponse vendredi du porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric: "Les bons offices du secrétaire général sont toujours disponibles pour peu que les deux parties sujettes à de quelconques tensions ou problèmes le réclament".
Le 20 avril, la Cour suprême américaine a décidé que l'Iran devrait s'acquitter de près de deux milliards de dollars de compensations sur des fonds gelés aux Etats-Unis. Ces compensations sont réclamées par plus de 1.000 victimes américaines d'attentats fomentés ou soutenus par Téhéran, selon les familles, notamment des attentats contre des garnisons américaines à Beyrouth en 1983 et en Arabie saoudite en 1996.
Dans son courrier à M. Ban, M. Zarif a qualifié cette décision de "vol organisé sous couvert de décision légale" et de "déni de justice". Il a prévenu que l'Iran se réservait "le droit d'entreprendre les actions légales appropriées, y compris des contre-mesures nécessaires et proportionnées".
La décision de la Cour américaine intervient dans un contexte sensible de difficile rapprochement entre les diplomaties iranienne et américaine, neuf mois après la signature à Vienne de l'accord historique sur le programme nucléaire iranien.
Ce règlement s'est traduit par une levée en principe de sanctions internationales contre l'Iran.
Avec AFP