Sex-tape de Valbuena : Benzema obtient gain de cause devant la Cour de cassation

Karim Benzema du Real Madrid célèbre après avoir marqué un but contre Villarreal lors d’un match de la Liga, la première division espagnole de football, au stade Santiago Bernabeu, à Madrid, Espagne, le 20 avril 2016. (epa/ Mariscal)

La plus haute juridiction française a donné raison mardi à l'attaquant du Real Madrid Karim Benzema dans l'affaire de la tentative de chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena, dans laquelle il est mis en examen, ouvrant la voie à l'annulation de la procédure.

La Cour de cassation a annulé la décision d'une cour d'appel qui avait validé la procédure en décembre, et a désigné la cour d'appel de Paris pour statuer de nouveau.

"Si elle suit la décision de la Cour de cassation, la chambre de l'instruction (de la cour d'appel de Paris, ndlr) n'a pas d'autre choix que d'annuler la totalité de la procédure", a déclaré à l'AFP Patrice Spinosi, avocat de Karim Benzema à la Cour de cassation.

Karim Benzema est "satisfait" de cette décision, a quant à lui déclaré son conseil Sylvain Cormier, "mais nous n'oublions pas que le combat principal, c'est la démonstration de son innocence, Karim Benzema n'a absolument rien à se reprocher dans cette affaire".

La défense de Benzema, mis en examen dans cette affaire, mettait en cause la loyauté de l'intervention dans l'enquête d'un policier qui s'était fait passer pour un émissaire de Mathieu Valbuena.

L'affaire avait débuté en juin 2015, lorsque Valbuena avait reçu un appel d'un maître-chanteur menaçant de divulguer une vidéo intime, et qui lui proposait de trouver un arrangement, sans évoquer de montant à payer.

Rapidement après les premiers appels, les maîtres chanteurs avaient intimé à Valbuena de désigner une personne de confiance pour négocier. C'est alors qu'avait été désigné un commissaire de police sous pseudonyme, qui s'est présenté sous le nom de "Lukas".

Aux yeux de la défense de Benzema, l'intervention du policier constitue une provocation à l'infraction.

L'enquête avait permis d'identifier les cerveaux présumés de l'entreprise de chantage, Mustapha Zouaoui et Axel Angot, qui gravitent depuis des années autour des footballeurs, ainsi que le maître-chanteur présumé, Younès Houass.

Zouaoui et Angot s'étaient ensuite tournés vers Karim Zenati, un ami de Benzema, afin que l'attaquant du Real Madrid pousse Valbuena à payer.

Ils ont été mis en examen pour tentative de chantage ou complicité et participation à une association de malfaiteurs.

Avec AFP