La Côte d'Ivoire rend un ultime hommage à Laurent Pokou

Laurent Pokou le 27 janvier 2008.

La Côte d'Ivoire rend un dernier hommage à Laurent Pokou, l'une des plus grandes figures du football africain, avec une levée de corps émouvante vendredi à Abidjan, la veille de son inhumation dans sa ville natale plus de trois mois après sa mort.

Selon la tradition, les Ivoiriens participent depuis une semaine à plusieurs cérémonies d'hommage et de veillées après une période de deuil de trois mois décidée par la fédération et le gouvernement.

Laurent Pokou le 27 janvier 2008.

L'ancien star du football africain des années 70 était décédé le 13 novembre 2016 des suites d'une longue maladie. De nombreuses personnalités du sport ainsi que le vice président Daniel Kablan Duncan, plusieurs membres du gouvernement, et de nombreux anonymes ont assisté à la cérémonie de la levé de corps dans un des quartiers d'Abidjan.

L'ancien attaquant international ivoirien, figure emblématique du football africain, dont le coût des obsèques a été pris en charge par le gouvernement, a eu droit aux honneurs militaires, le cercueil enveloppé d'un drapeau aux couleurs nationales.

Laurent Pokou en compagnie d'une fan à Sekondi au Ghana le 27 janvier 2008.


"Ce que l'on retiendra c'est qu'il est l'homme d'Asmara, c'est qu'il est l'empereur baoulé, c'est qu'il est le duc de Bretagne",a rappelé le ministre ivoirien des sports, François Albert Amichia. Pokou, ancien joueur de Rennes (1974-1979), s'était révélé à 21 ans lors de la CAN-1968 en Ethiopie (6 buts) avant d'affoler la planète football lors de la CAN-1970 au Soudan (8 buts).

"La Côte d'Ivoire perd un valeureux fils qui a contribué à son rayonnement et à son prestige. Il a défendu les couleurs de la nation avec le talent qui était le sien mais aussi avec l'amour qu'il avait pour sa patrie", a ajouté François Albert Amichia.

"C'est une grande perte, j'ai connu Pokou et j'ai surtout eu l'honneur et le privilège de jouer avec lui à mes débuts à l'ASEC, c'est triste", a déclaré l'ancien joueur de Monaco et de Bordeaux, Youssouf Fofana, vainqueur de la CAN-1992 avec Les Eléphants ivoiriens.

Didier Drogba et d'anciennes gloires du football africain dont les Guinéens Pascal Feindouno, Titi Camara ou le Gabonais Daniel Cousin, lui avaient déjà rendu hommage le 23 décembre à Abidjan.

L'ancien attaquant était resté pendant 38 ans meilleur buteur des phases finales de Coupe d'Afrique des nations (14 buts en deux CAN), avant d'être détrôné par le Camerounais Samuel Eto'o (16 buts sur cinq CAN).

Avec AFP