"+89%, c'est l'augmentation du nombre d'appels au 119 la semaine dernière", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé de la Protection de l'enfance Adrien Taquet devant les sénateurs.
"C'est le signe de l'augmentation des violences pendant cette période de confinement. Mais je veux y voir aussi le signe, le baromètre de notre vigilance accrue" en matière de violences faites aux enfants, a commenté M. Taquet.
Ainsi, les appels passés par des voisins ont augmenté en une semaine de 84% et ceux passés "par des camarades pour des camarades" ont doublé, +100%, a-t-il détaillé.
En moyenne, le 119, un numéro invisible sur les relevés téléphoniques, reçoit quelque 700 appels par jour.
Lire aussi : Au Sénégal, des enfants des rues cherchent à échapper au coronavirus loin de DakarDepuis début avril, pour répondre aux risques de violences intrafamiliales engendrés par le confinement, la ligne téléphonique a été doublée d'un service de signalement sur internet.
Ce dispositif, destiné aux victimes qui ne pourraient s'isoler pour appeler à l'aide, recueille chaque semaine plus de 200 saisines, a précisé M. Taquet.
Souhaitant que "tous ces appels ne restent pas sans réponse", il a demandé que soient renforcés les effectifs des cellules de recueil des informations afin que des travailleurs sociaux puissent mener des enquêtes dans les familles où les enfants sont en danger.
On estime qu'un enfant meurt tous les cinq jours en France des suites de violences familiales et environ 52.000 mineurs subissent chaque année des violences, mauvais traitements ou abandons.