France : la police parisienne équipée de fusils d'assaut, une première

La police anti-émeutes à Saint Denis, 18 novembre 2015.(AP Photo/Francois Mori)

Les brigades anticriminalité de la police parisienne vont pour la première fois être équipées de fusils d'assaut pour pouvoir répliquer aux tirs de type Kalachnikov, indiquent les autorités parisiennes.

Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui l'a annoncé lundi, plus de trois mois après les attentats de Paris, ces brigades anticriminalité de la police de la capitale française pourront ainsi intervenir rapidement en cas de "tueries de masse".

"Certains des criminels auxquels vous êtes confrontés n'hésitent plus désormais à faire usage contre vous d'armes lourdes, de véritables armes de guerre contre lesquelles vous devez disposer de moyens de riposte et de protection adaptés", a déclaré le ministre à des policiers d'un commissariat parisien.

Les brigades anticriminalité de Paris, des unités mobiles de jour comme de nuit, seront ainsi équipées pour la première fois de 204 fusils d'assaut HK G 36, réservés jusqu'à présent aux forces d'intervention d'élite, mais aussi de 1.835 gilets pare-balle et de 241 boucliers résistants aux tirs de Kalachnikov.

Ces nouveaux moyens, qui comptent aussi des pistolets à impulsion électrique (Taser), lanceurs de balles de défense et autres bâtons télescopiques de défense, représentent un budget de 17 millions d'euros. Les livraisons s'étaleront jusqu'à juin.

Les brigades anticriminalité "doivent pouvoir intervenir le plus rapidement possible en renfort des premières patrouilles engagées, notamment lorsque nous sommes confrontés à des tueries de masse", a souligné Bernard Cazeneuve.

Le 13 novembre dernier, des djihadistes ont tué à la Kalachnikov 130 personnes, et fait plusieurs centaines de blessés, dans une salle de concert et plusieurs restaurants et cafés de Paris.

Dans la foulée des attentats, les pires jamais perpétrés en France, l'état d'urgence a été décrété et prolongé jusqu'à fin mai, autorisant sous ce régime d'exception les policiers à porter leur arme hors service.

Avec AFP