France: neuf nouvelles interpellations après les violences à Dijon

La police à Paris, 3 mai 2018.

Les autorités françaises ont annoncé lundi avoir interpellé neuf nouvelles personnes et découvert des armes lors d'une opération dans la ville de Dijon (est), secouée par des violences du 12 au 15 juin dans lesquelles étaient impliqués des membres de la communauté tchétchène.

Neuf personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le quartier sensible des Grésilles et à Saint Apollinaire, dans la banlieue de Dijon, a indiqué le procureur Eric Mathais dans un communiqué.

L'opération a permis de saisir trois carabines démontées et des sacs contenant entre 2 et 3 kg de cartouches, ainsi que des tubes servant de lanceurs à tirs de mortiers, armes souvent utilisées contre les forces de l'ordre.

Du cannabis, de la cocaïne, de l'héroïne et un peu plus de 2 kg de produits de coupe ont également été saisis.

Ces interpellations concernent les violences du 15 juin, lorsque des hommes cagoulés avaient effectué une démonstration de force dans le quartier populaire des Grésilles, munis de ce qui semblaient être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques, s'en prenant à des caméras de sécurité et incendiant des véhicules.

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Ces violences faisaient suite à trois nuits mouvementées à Dijon, ville habituellement calme, où des membres de la communauté tchétchène avaient mené des expéditions punitives pour se venger de l'agression d'un adolescent par des habitants des Grésilles selon eux.

Déjà vendredi, la police avait saisi de la résine de cannabis, un couteau, 25 cocktails molotov, ainsi que des plaques minéralogiques belges, un motocross, des gants et des cagoules.

Le calme est revenu depuis mardi et le père tchétchène de l'adolescent agressé a demandé que cessent ces violences.

Pour les expéditions punitives, trois Tchétchènes avaient été interpellés la semaine dernière et sont en détention provisoire. Un quatrième suspect a également été interpellé mais est resté libre sous contrôle judiciaire.

Vendredi, le dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a qualifié de "corrects" les actes des membres de sa communauté en France.

Il a argué que ces derniers avaient agi de cette manière puisque "les autorités locales n'ont pas pu mettre de l'ordre" elles-mêmes.