France: une vingtaine d'interpellations après des dégradations dans l'ambassade du Congo

Le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso

Les forces de l'ordre françaises ont procédé jeudi à "une vingtaine d'interpellations suite à des dégradations dans l'ambassade du Congo-Brazzaville" à Paris commises par des opposants, selon des sources concordantes.

Une vingtaine de personnes sont entrées dans l'ambassade jeudi matin pour demander l'annulation d'un référendum constitutionnel qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso, 72 ans, de briguer un nouveau mandat, a annoncé l'un d'eux par téléphone à l'AFP.

Les forces de police sont alors intervenues "sur réquisition écrite de l'ambassadeur" du Congo à Paris, a précisé une source policière.

Selon une source à l'ambassade du Congo, il ne s'agissait "pas d'opposants mais de combattants, qui sont venus faire de la casse. Les CRS les ont sortis" et un bilan des dégâts est en cours au sein de l'ambassade.

"Quand on parle avec eux, il ressort qu'ils sont au chômage, qu'ils ont des problèmes financiers. Le référendum ne les intéresse pas du tout, c'est un prétexte", a ajouté cette source à l'ambassade.

Le président Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a annoncé au début du mois l'organisation d'un référendum le 25 octobre en vue d'adopter une nouvelle Constitution qui ferait sauter les deux verrous qui l'empêchent de présenter une candidature à la présidentielle de 2016.

La Constitution limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un chef de l'État, et à 70 ans l'âge maximal pour être candidat à la magistrature suprême.

L'opposition congolaise a dénoncé un "coup d'Etat constitutionnel".

Avec AFP