Outre une petite quantité de TATP prêt à l'emploi, de l'acétone et de l'eau oxygénée, ingrédients entrant dans la composition de cet explosif ont été retrouvé à Argenteuil, ont détaillé des sources policières.
Cet explosif est utilisé fréquemment par les jihadistes du groupe Etat islamique.
Le suspect avait été condamné avec Abaaoud à Bruxelles en juillet
Le suspect arrêté jeudi pour un projet d'attentat en France avait été condamné en son absence à Bruxelles en juillet 2015 avec Abdelhamid Abaaoud, abattu par la police après les attentats de novembre à Paris, dans un procès de filière jihadiste vers la Syrie, a-t-on appris vendredi de sources policièresL'interpellation de Reda K., de nationalité française, a été qualifiée jeudi soir d'"importante" par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, car elle a selon lui permis "de mettre en échec un projet d'attentat en France, conduit à un stade avancé".
Lors de ce vaste procès d'acheminement de jihadistes vers la Syrie, Reda K. avait écopé de dix ans de prison par défaut.
Le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'avoir joué un rôle central dans les attentats jihadistes du 13 novembre à Paris et tué cinq jours plus tard dans un raid policier en banlieue parisienne, était pour sa part condamné en son absence à 20 ans de réclusion.
Reda Kriket, 34 ans, a été interpellé jeudi à Boulogne-Billancourt, ville de l'ouest parisien, pour un projet d'attentat en France "à un stade avancé", selon le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
A ce stade de l'enquête, il n'existe pas de lien entre l'interpellation de cet homme et celle de six hommes jeudi soir à Bruxelles dans la foulée du double attentat mardi dans la capitale belge, ont affirmé des sources policières.
Reda Kriket avait été condamné en son absence à Bruxelles en juillet 2015 avec Abdelhamid Abaaoud lors d'un procès d'une filière jihadiste vers la Syrie. Tué cinq jours après les attentats de Paris, Abaaoud est suspecté d'avoir eu un rôle-clé dans les attaques du 13 novembre.
Né à Courbevoie en région parisienne, Reda Kriket résidait à Ixelles, commune cosmopolite de Bruxelles, lorsqu'un mandat d'arrêt international a été émis contre lui en mars 2014. Il a également été condamné plusieurs fois en France pour des délits de droit commun, a indiqué une source proche de l'enquête, sans donner de détails.
Au total, 28 personnes avaient été condamnées le 29 juillet 2015 dans cette vaste filière dirigée par un Bruxellois de 41 ans, Khalid Zerkani.
Après l'arrestation de Reda K., des policiers ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des perquisitions dans un immeuble évacué de ses occupants à Argenteuil, en région parisienne. Des opérations de déminage ont été nécessaires pour que les enquêteurs puissent travailler en sécurité.
Bruxelles a été frappée mardi par un double attentat revendiqué par le groupe Etat islamique dans un aéroport et le métro, faisant au moins 31 morts et 300 blessés. Six personnes ont été arrêtées jeudi soir à Bruxelles dans le cadre de cette enquête.
Au moins deux hommes repérés par la police sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport et du métro en compagnie des trois assaillants qui s'y sont fait sauter sont activement recherchés.
Avec AFP