Le calme est revenu à Libreville après les violents incidents de samedi qui ont fait trois morts et de nombreux blessés selon l’opposition. Pour sa part, le ministère gabonais de l’Intérieur fait état d’un mort – un étudiant - et d’une centaine de personnes interpelées.
Une manifestation organisée samedi par le Front de l’opposition pour l’alternance - coalition de partis d’opposition – contre le gouvernement du président Ali Bongo Ondimba a donné lieu à des heurts entre les manifestants et les forces de sécurité.
L’opposition a publié un communiqué appelant à « la poursuite des manifestations dimanche, de même qu’à leur extension à l’ensemble du territoire national.» Toutefois, les autorités ont déployé un imposant dispositif de sécurité dans la capitale gabonaise, ce qui a apparemment eu pour effet d’empêcher une nouvelle mobilisation des manifestants.
La tension n’a cessé de monter entre le pouvoir gabonais et les partis d’opposition sur fond de grogne sociale illustrée par la grève des travailleurs du secteur pétrolier. L’opposition réclame le départ du président Ali Bongo Ondimba.
Le chef du bureau du bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), Abdoulaye Bathily, que cite l’AFP, a condamné dans un communiqué les violences de samedi comme étant « le résultat d’une absence de dialogue entre les différents acteurs de la scène politique gabonaise. »