D’une étendue de 12 hectares sur 42 partiellement exploitées, la promenade de la Baie des Rois s’offre enfin au public de la capitale gabonaise. La position stratégique du site à côté de la mer suffit au bonheur de Madelaine Wora.
"Ça donne une autre connotation des plages que nous avons ici au Gabon. C’est vrai que nous ne pouvons pas nous approcher trop du bord parce que c’est pas encore assez solide, mais lorsqu’on regarde de l’autre coté, tu as cette sensation que tu n’es même pas chez toi au Gabon", confie la jeune femme.
Se promener sur un sentier qui côtoie le vieux port de Libreville, visiter quelques expositions inaugurales du futur parc d’attractions de la ville, respirer les senteurs iodées... autant d’atouts qui attirent le public de la ville.
Comme de nombreux autres riverains, Jémyma n’a pas résisté au charme de la Baie des Rois. "Ce qui me plait, c’est la diversité des loisirs. Sur le parcours, nous avons plusieurs activités. C’est ce qui me plait ici", se réjouit-elle.
Your browser doesn’t support HTML5
La réalisation de ce mégaprojet est à la traine depuis plus de 10 ans. Le livrer partiellement fait réagir la société civile.
"C’est une déception ! ", lance Jérôme Mougongo, un activiste. "Alors que les Gabonais espéraient voir cette Baie des Rois, c’est plutôt une promenade qui est annoncée par le pouvoir", ajoute-t-il.
Pour les responsables du très laborieux chantier, il obéit désormais à un master plan avec une programmation urbaine bien étudiée.
"Chaque lot représente un produit. Nous avancerons petit à petit. C’est pour cela que vous n’avez pas d’activité dans d’autres zones. On souhaite finaliser une zone, puis passer à la seconde", explique Emmanuel Edane, responsable de la Façade maritime du champ triomphal (FMCT).
Pour rappel, C’est en 2013 que l’aménagement de l’ancien Port-Môle, rebaptisé Champ-Triomphal, est relancé et confié à l’Agence nationale des grands travaux d'infrastructures (ANGTI), dans le cadre du plan de modernisation de la capitale voulue par le chef de l'État gabonais Ali Bongo Ondimba. Mais, dès 2013, les premiers signes de ralentissement de l’économie se font sentir, et, en 2015, la crise financière liée à la chute des cours du pétrole porte un coup d’arrêt au chantier.
Celui-ci est alors confié, dès décembre 2015, à une autre entité, le FGIS, dont le capital de départ pour le projet est fixé à 15 milliards de francs CFA. Quelques mois plus tard, le projet est placé entre les mains du FMCT, filiale du FGIS.
Your browser doesn’t support HTML5