Gabon : l’irradiation des rivières met la vie des pigmées en danger

Forêt tropicale au Gabon

Les populations autochtones gabonaises manquent d'informations sur l'impact de l'Irradiation sur la pollution des rivières et l'écosystème

L’ONG Brainforest dénonce dans un rapport l'impact de l'exploitation minière des sociétés françaises Areva et Eramet sur la population dans l'est du Gabon, et réclame une étude indépendante.

Irradiation, pollution des rivières, disparition de la pêche, sont, entre autres points critiques, les principales préoccupations de l’ONG environnementale gabonaise énoncées dans le rapport intitulé "Impacts de l'exploitation minière sur les populations locales et l'environnement dans le Haut-Ogooué". Un rapport publié à la veille de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance du pays, qui souligne le manque d'information des populations.

Brainforest expose le cas de Mounana, où l'uranium a été exploité par la Comuf, la Compagnie des Mines d'Uranium de Franceville, filiale d’Areva , celui de Moanda, notamment pour le manganèse exploité depuis plusieurs décennies, et un projet de barrage à Poubara entrepris sans consultation de la population, déplore Marc Ona Essangui, secrétaire exécutif de l’ONG, rappelant que le code de l’environnent n’est généralement pas respecté par les multinationales concernées.

Monsieur Ona constate, non sans inquiétude, que les gabonais sont, insiste-t-il, « obligés de gérer un héritage empoisonné », et il estime inacceptable le manque d'information concernant la situation radiologique à Mounana en particulier, toute en remettant en question le Centre National de Prévention et de Protection Contre les Rayons Ionisants, qui, s’indigne le secrétaire exécutif de Brainforest, n’a jamais communiqué à la population les résultats de la surveillance radiologique. De plus, dit-il, les résidus s’enfoncent, ce qui fait que la nappe phréatique est touchée, sans oublier que l’activité minière décharne de vastes espaces forestiers.