Gambie: un chien responsable de la mort d'un fils du président Barrow euthanasié

Le président gambien Adama Barrow salue ses partisans à son retour de Dakar, à Banjul, Gambie, 26 janvier 2017.

Un chien qui avait tué en le mordant un jeune fils du président gambien Adama Barrow a subi une injection mortelle, selon une source au sein de l'unité vétérinaire du ministère de l'Agriculture.

La mort du jeune garçon le 15 janvier, alors que son père était accueilli au Sénégal voisin en attendant son investiture le 19, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) craignant pour sa sécurité en Gambie tant que son prédécesseur Yahya Jammeh, qui s'accrochait au pouvoir, restait en place, avait ému l'opinion.

L'entourage de M. Barrow avait affirmé que son fils Habibou, né en 2010, était décédé à la suite de morsures de chien, sans explication sur les circonstances du drame.

"Mardi, nous avons administré une injection au chien pour +l'endormir+", a affirmé la source du ministère de l'Agriculture sous le couvert de l'anonymat, en référence à une opération d'euthanasie.

"Nous avons conclu qu'il n'était pas prudent de laisser ce chien continuer à errer dans les rues", a indiqué cette source, sans préciser s'il s'agissait du seul animal impliqué dans la mort de l'enfant.

"Nous avons réalisé des tests qui ont montré qu'il n'était pas atteint de la rage", a-t-on ajouté.

Cette tragédie personnelle frappant Adama Barrow, dans des circonstances mystérieuses en pleine crise politique, a enflammé l'imagination des Gambiens, alimentant notamment des rumeurs de sorcellerie.

La Gambie sort d'une crise à rebondissements provoquée par le revirement de Yahya Jammeh, qui a annoncé le 9 décembre contester la victoire de l'opposant Adama Barrow, à l'élection présidentielle du 1er décembre, une semaine après l'avoir reconnue.

M. Barrow avait prêté serment le 19 janvier à l'ambassade de Gambie à Dakar.

Peu après, la Cédéao lançait une opération militaire pour forcer au départ M. Jammeh, qui a finalement quitté le pays le 21 janvier pour un exil en Guinée équatoriale.

Avec AFP