Meghan Markle transformera la famille royale britannique

Le Prince Harry et sa fiancée, Meghan Markle, à l'Université de Bath à Bath, en Angleterre, le 6 avril 2018.

Le prince Harry et Meghan Markle formeront un couple engagé qui redéfinira l'image de la monarchie britannique, estime Andrew Morton, le biographe de la jeune femme, dans un entretien à l'AFP.

Après son mariage, le 19 mai, l'américaine fera partie des "Quatre Fantastiques", soit la jeune génération au coeur de la famille royale, une institution qu'elle souhaite contribuer à transformer, souligne l'auteur.

"Meghan et Harry vont former un couple très influent. Ensemble, ils peuvent provoquer d'importants changements", affirme Andrew Morton, dont la biographie non autorisée de Meghan Markle, "Meghan: A Hollywood Princess", est publiée jeudi.

"Ils seront perçus comme bien plus militants que les précédents couples royaux", anticipe l'auteur, qui a rencontré des douzaines de proches du couple et de membres de la Maison royale pour alimenter son ouvrage.

Il prédit qu'Harry et Meghan seront le visage de la famille royale dans les pays du Commonwealth, particulièrement en Afrique, tandis que l'ainé d'Harry, le prince William, second dans l'ordre de succession, et son épouse Kate, représenteront la monarchie au Royaume-Uni.

"Les observateurs de la famille royale regardent désormais vers l'avenir, et anticipent que la monarchie va profondément se transformer", explique-t-il. "Ce futur sera façonné par William, Harry, Kate et Meghan. Meghan fait partie intégrante des +Quatre Fantastiques+".

Dans son ouvrage, il cite l'une des amies d'enfance de l'américaine: "elle était fascinée par la famille royale. Elle voulait être une sorte de Diana 2.0".

- "Éloquente et réfléchie" -

Mais pour l'auteur, qui avait également écrit "Diana, Sa vraie histoire", une biographie de la princesse de Galles, il n'y pas pas de comparaison possible entre la jeune femme timide qui avait épousé le Princes Charles à 20 ans et l'actrice hollywoodienne de 36 ans.

Il dresse le portrait de l'Américaine. Une femme ambitieuse et appliquée, à la personnalité équilibrée, qui a mené une brillante carrière d'actrice et de blogueuse, jusqu'à devenir porte-parole des Nations unies.

"Elle apparait comme une femme pondérée, éloquente et réfléchie", remarque-t-il.

Elle va néanmoins, selon lui, devoir modérer certains de ses engagements militants en rejoignant la famille royale, qui a toujours affiché sa neutralité politique. Mais Meghan "sait exactement où elle met les pieds", tempère-t-il.

Au sein du couple, Andrew Morton estime que le prince Harry "a plus à gagner" de cette relation que Meghan. "Avec elle, il a réalisé qu'il avait trouvé la bonne personne. Il sait qu'elle peut l'aider à devenir l'homme qu'il a toujours voulu être".

- Froncer les sourcils -

Le biographe juge "extraordinaire" que Meghan, de nature prudente, ait rapidement eu deux rendez-vous avec le prince Harry, et ait décidé de le rejoindre au Botswana pour des vacances au début de leur relation.

"Certains ont froncé les sourcils à Buckingham Palace", rappelle Andrew Morton. "C'était la quatrième jeune femme qu'il emmenait en safari".

Mais Harry, se pliant aux traditions de la famille royale, a bien demandé à la Reine son accord pour le mariage.

"Il y a quelques années, quand il était encore un jeune homme qui buvaient et titubait en boite de nuit", la monarque aurait été "bien plus réservée" à l'idée de voir Harry épouser une actrice américaine divorcée, estime l'auteur.

La biographie s'arrête également sur la précédente relation qu'a entretenue Meghan Markle avec le producteur hollywoodien Trevor Engelson pendant 9 ans.

Alors qu'ils s'étaient mariés en 2011, Meghan avait obtenu peu de temps après un rôle de choix dans la série télévisée américaine "Suits", et avait déménagé de Los Angeles pour Toronto, au Canada.

Ils avaient divorcé en 2013. L'actrice était à l'origine de la rupture. "Ce mariage ne lui convenait pas, elle voulait passer à autre chose, selon un de ses amis", souligne Andrew Morton.

Avec AFP