Junead Khan, originaire de Luton (nord de Londres), a utilisé son emploi de livreur dans une société pharmaceutique comme couverture pour faire du repérage devant des bases américaines, a révélé le procès de plus de six semaines devant la Kingston Crown Court.
Son objectif, selon des messages échangés avec un combattant du groupe EI en Syrie découverts par la police: simuler un accident devant l'une de ces bases et attaquer un militaire avec un couteau, dans une tentative de reproduire le scénario du meurtre du soldat britannique Lee Rigby en mai 2013 qui a fortement marqué les esprits.
Le jeune militaire avait été renversé en voiture par Michael Adebolajo et Michael Adebowale, deux Londoniens d'origine nigériane, alors qu'il rejoignait à pied et en civil sa caserne dans le quartier de Woolwich, dans le sud de la capitale britannique. Les deux hommes l'avaient ensuite lardé de coups de couteau et presque décapité, sous les yeux de nombreux passants.
Après l'arrestation de Junead Khan mi-juillet 2015, la police avait retrouvé chez lui des images le montrant posant devant un drapeau noir, comme celui de l'EI, et dans son ordinateur un manuel pour fabriquer des bombes. Il a également fait des recherches sur internet pour se procurer un couteau de combat.
L'homme, qui risque la prison à vie, a également été reconnu coupable d'avoir planifié de rejoindre l'EI en Syrie. Son oncle Shazib Khan, 23 ans, a également été reconnu coupable de cette dernière accusation.
"Junead Khan préparait une attaque au Royaume-Uni et les deux hommes avaient l'intention de se rendre en Syrie pour soutenir les terroristes. Même s'ils n'ont pas quitté le pays, ils ont passé un temps conséquent à préparer leur voyage", a déclaré la chef de la division du contre-terrorisme au parquet, Sue Hemming.
Leur peine sera prononcée le 13 mai.
Avec AFP