"J'ai été bloqué à Paris. Je n'ai donc pas pu me rendre à Bruxelles pour rencontrer le président Gbagbo. Je retourne à Abidjan où, dans les prochains jours, j'animerai une conférence de presse en vue d'éclairer l'opinion publique sur les circonstances et les raisons pour lesquelles la rencontre a échouée", a écrit M. Affi.
Selon lui, "un ami du président Gbagbo, m'a assuré de ce que ce dernier avait accepté de me recevoir à Bruxelles. Il m'a même autorisé à rendre publique l'information relative à cette rencontre".
Lire aussi : Affi N'Guessan réélu à la tête du parti de Laurent Gbagbo toujours divisé en Côte d'Ivoire"À ma grande surprise, à mon arrivée à Paris l'ami (de Gbagbo) me fait comprendre que le président Gbagbo exige avant de me recevoir que je fasse, au préalable, une déclaration. J'ai trouvé l'esprit de cette déclaration, son contexte et son contenu méprisant, insultant et contraire à l'esprit de réconciliation et d'unité du parti qui m'anime. En conséquence, j'ai refusé, j'ai dit +non+", a-t-il poursuivi.
Le FPI est secoué depuis 2013 par une crise interne entre des réformateurs dont Affi, qui veulent tourner la page Gbagbo et ont pris la tête du parti à la suite d'une décision de justice, et des "historiques", qui restent sur une ligne d'opposition dure au président ivoirien Alassane Ouattara, qui boycottent les différents scrutins électoraux et se présentent comme les "gardiens du temple".
Le parti est désormais divisé en deux branches rivales, qui utilisent tous deux le nom FPI.
Assoa Adou, secrétaire général et numéro deux de la branche dure du FPI, s'est gaussé des mésaventures de son concurrent.
"De manière fort surprenante, M. Affi a annoncé une rencontre avec M. Gbagbo sans avoir pour autant fait ce qu'il s'était engagé à faire", a-t-il ironisé.
Pour lui, Laurent Gbagbo avait demandé à Pascal Affi N'Guessan "un éclaircissement préalable et public", notamment "la fin à l'ingérence de l'État dans le fonctionnement du FPI".