Gendarmes agressés au Togo : 18 assaillants présumés interpellés

Des policiers sur une route à Lomé, Togo, 6 septembre 2017.

La police togolaise a arrêté 18 personnes soupçonnées d’avoir participé le 23 novembre à des agressions contre des gendarmes à Lomé et à Sokodé, dans le centre du pays, a indiqué mardi le directeur de la police.

Des individus armés de machettes et de gourdins avaient attaqué des gendarmes à Agoè, dans la banlieue nord de Lomé, et à Sokodé, blessant cinq gendarmes dont un a depuis succombé à ses blessures.

"L’enquête nous a permis à ce jour d'interpeller 18 personnes : 15 à Lomé, 2 à Sokodé et 1 à Sogankopé (Ghana). Elles appartiennent à un mouvement dénommé +Tigre révolution+, créé il y a environ un an par un Togolais résidant en Belgique", a déclaré le directeur de la police, le lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul, devant des journalistes.

Selon lui, les membres du mouvement sont recrutés lors des réunions du Parti National Panafricain (PNP), l’un des principaux partis de l’opposition dont le leader, Tikpi Atchadam, vit en exil et dit craindre pour sa sécurité.

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Le PNP est le parti à l'origine de récentes grandes manifestations contre le régime.

Les 18 présumés assaillants ont été présentés aux journalistes ainsi que des machettes, gourdins et amulettes saisis lors des perquisitions.

Ces nouveaux heurts et arrestations interviennent à quelques mois de la présidentielle prévue début 2020.

Le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, devrait être candidat à un quatrième mandat, malgré de nombreux appels de l'opposition à la démission.

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Début mai, les députés togolais avaient voté une révision constitutionnelle qui permet au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, et de bénéficier d'une immunité à vie "pour les actes posés pendant les mandats présidentiels".