Le Ghana, grand producteur d'or et de cacao, traverse depuis 2022 une grave crise économique qui a contraint le pays à faire défaut sur sa dette extérieure, même si l'inflation commence à s'assagir, retombant à 20,4% en août après avoir culminé à 54% en décembre 2022.
Lire aussi : Treize candidatures validées pour la présidentielle ghanéenne du 7 décembreL'approche de l'élection présidentielle en décembre accroît les tensions politiques dans ce pays de 33 millions d'habitants qui bénéficie d'un plan d'aide du Fonds monétaire international (FMI) de 3 milliards de dollars.
Selon des journalistes de l'AFP sur place, ils étaient plusieurs centaines, pour la plupart des jeunes, à défiler dans la ville, chantant des chants patriotiques et brandissant des pancartes exprimant leur frustration face à la destruction de l'environnement causée par l'exploitation minière illégale et à la mauvaise gestion économique du pays.
"Ces individus se sont rassemblés illégalement et ont attaqué des policiers qui exerçaient leurs fonctions légales", a déclaré à l'AFP Grace Ansah-Akrofi, porte-parole de la police. "Ils seront traduits en justice pour leurs actions, à savoir l'entrave à la circulation, la détérioration de biens et la provocation de troubles", a-t-elle ajouté, précisant que de petits groupes de manifestants s'étaient à nouveau réunis lundi matin. La police a également annoncé rechercher d'autres leaders de la manifestation, dont Oliver Barker-Vormawor, qui, selon elle, s'est soustrait à l'arrestation.
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En réponse, Democracy Hub, le groupe de la société civile Democracy qui organisait les manifestations, a condamné l'utilisation de la force par la police, la qualifiant d'attaque injustifiée contre des manifestants pacifiques. "Nous exhortons les autorités à engager un dialogue constructif avec les leaders des manifestations afin de protéger les droits et la sécurité de tous les participants", a déclaré le groupe dans un communiqué dimanche.
L'élection présidentielle opposera le candidat du New Patriotic Party (NPP), le parti au pouvoir, Mahamudu Bawumia (actuel vice-président) à l'ancien président John Mahama, du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d'opposition. Le président sortant, Nana Akufo-Addo, au pouvoir depuis 2017, achève son second mandat.