Les autorités ghanéennes ont annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur la mort de deux manifestants, selon un communiqué de la présidence.
La veille, deux manifestants ont été abattus et quatre autres ont été blessés lors d'affrontements avec les forces de sécurité dans la région d'Ashanti, dans le sud du Ghana, ont déclaré mercredi la police et une source hospitalière.
Des habitants de la ville d'Ejura s'étaient réuni mardi pour manifester contre le meurtre d'Ibrahim "Kaaka" Mohammed, un jeune militant de la société civile, membre du récent mouvement de contestation politique et sociale #FixTheCountry, frappé à mort par plusieurs personnes non identifiées samedi dernier.
La police et des agents de sécurité sont intervenus violemment pour réprimer la manifestation et "deux personnes sont mortes lors des affrontements", a déclaré le porte-parole de la police Godwin Ahianyo, assurant que le calme était revenu dans la localité.
"L'un des deux hommes était déjà décédé en arrivant à l'hôpital. Nous avons tenté de réanimer l'autre mais il a succombé à ses blessures", a déclaré à l'AFP Manyee Mensah, directeur médical de l'hôpital gouvernemental d'Ejura.
"Actuellement, nous avons quatre blessés... L'un est dans un état critique mais les trois autres sont stables", a déclaré M. Mensah à l'AFP par téléphone.
Ibrahim "Kaaka" Mohammed était membre du mouvement de la League des combattants pour l'Economie (Economic Fighters League) et un critique virulent du gouvernement sur les réseaux sociaux. La police a déclaré avoir arrêté deux suspects en lien avec sa mort.