"Dieu protège la Syrie" et "A bas l'occupation", ont-ils scandé dans le village de Massaadeh, alors que chaque année, le 17 avril, la Syrie célèbre le départ du dernier soldat français de son territoire en 1946.
Sur le plateau du Golan, syrien mais qu'Israël occupe depuis 1967 et dont l'Etat hébreu a annexé 1.200 km2, le conflit qui déchire depuis six ans la Syrie divise également. L'opposition au président Assad a ainsi refusé de défiler lundi sous ses portraits.
Malgré les divergences sur la question syrienne, opposants et partisans du régime dans le Golan se retrouvent toutefois sur un point: l'opposition à l'occupation israélienne, ont affirmé plusieurs d'entre eux à l'AFP.
"Nous restons attachés à notre identité syrienne et nous poursuivons la résistance nationale", a ainsi affirmé Nasser Ibrahim, un des organisateurs du rassemblement à l'AFP. "Avec la crise syrienne, Israël a multiplié les mesures dans le Golan", a de son côté accusé Ayman Abou Jabal, opposant à Bachar al-Assad, citant notamment des modifications du programme scolaire dans les écoles du Golan.
L'annexion israélienne du Golan n'est pas reconnue par la communauté internationale, qui considère toujours le territoire comme syrien. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.
Israël, toujours techniquement en état de guerre avec son voisin, s'est longtemps employé à rester à l'écart du conflit en Syrie, tout en se réservant le droit d'y mener des opérations ponctuelles contre l'un de ses grands ennemis, le Hezbollah chiite libanais, engagé aux côtés du régime.
Le mois dernier, l'aviation israélienne a ainsi ciblé en Syrie un convoi d'armes, présenté comme destiné au Hezbollah. Ce raid a provoqué une riposte anti-aérienne de l'armée syrienne et un des missiles tirés en direction du territoire israélien a été intercepté. L'armée syrienne a affirmé avoir abattu un avion israélien et en avoir atteint un deuxième, ce qu'Israël a réfuté.
Avec AFP