Grève des fonctionnaires tchadiens : la médiation religieuse jette l’éponge

Le président tchadien Idriss Deby Itno lors de sa campagne électorale en 2011 à Ndjamena

Au Tchad, la grève se poursuit depuis lundi dans certains services de la Fonction publique, après un mois de trêve pour donner la possibilité aux religieux d’intervenir dans la résolution de la crise qui oppose l’Union des Syndicats du Tchad au gouvernement depuis plusieurs mois.

Le président Idriss Deby avait signé un décret en 2011 prévoyant une revalorisation salariale sur trois ans, mais il était revenu sur cette décision arguant que le pays avait d’important problèmes budgétaires.

Les syndicalistes, aujourd’hui, en sont au stade des contre-propositions, à savoir l’annulation des condamnations de trois de leurs dirigeants qui avaient signé une pétition dénonçant la corruption au Tchad, et d’un journaliste qui avait publié cette pétition.

Le secrétaire général de l’UST, Francois Djondang, qui est un des leaders condamnés à 18 mois de prison avec sursis et à une amende d’un million de Francs CFA, estime que le gouvernement devrait faire des compromis comme il leur a été possible d’en faire au niveau des syndicats, pense-t-il.

Les autorités religieuses du Tchad ont abandonné la médiation quand cette affaire de pétition des syndicats tchadiens a conduit la justice tchadienne à condamner les responsables syndicaux.

Le pasteur Soïnan Potifar, Secrétaire général de l’Entente des Eglises et Missions Evangéliques au Tchad a dit à la VOA que la médiation n’était malheureusement pas parvenue à faire entendre raison aux deux parties, regrettant que la crise prenne une tournure purement politique.

Le ministre tchadien de la Fonction publique et du travail n’était pas joignable mardi.

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Le secrétaire général de l’UST, Francois Djondang, au micro de Nathalie Barge


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Soïnan Potifar, Secrétaire général de l’Entente des Eglises et Missions Evangéliques