Dans un communiqué, le syndicat représentant les juges malgaches se dit indigné "face aux atteintes répétitives à l'indépendance de la justice". "Nous sommes obligés de cesser notre activité (...) pour que des mesures urgentes et pérennes soient prises contre les dangers qui menacent notre métier".
Les magistrats en colère ont notamment rappelé la mort de leur collègue Michel Rehavana, brutalement assassiné par des policiers dans la ville de Tulear (sud) en 2011.
Ils ont aussi dénoncé l'impunité dont bénéficie Claudine Razaimamonjy, une conseillère du président Hery Rajaonarimampianina accusée de corruption et protégée, selon eux, par le gouvernement.
Dans la longue liste de leurs griefs, ils ont également dénoncé les pressions exercées dans diverses affaires par des sénateurs, des policiers ou des proches du gouvernement.
Selon l'ONG Transparency International qui mesure la perception de la corruption dans le monde, Madagascar est en queue de peloton, à la 145e place sur 175 pays.
Avec AFP