Cette grève a été initiée par l'intersyndicale formée de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), et de l'Union syndicale des travailleurs (USTG).
A Conakry, le secteur des transports était le plus touché par cette grève. Toutes les gares routières de transports interurbains et internationaux sont restées fermées.
La circulation des transports en commun était rendue impossible par des jeunes postés dans plusieurs points de la ville.
Le manque de taxis et de minibus a affecté l'administration qui de fait était complètement paralysée mercredi matin.
La grande majorité des banques étaient fermées tout comme les commerces et les grands marchés.
Dans le reste du pays, notamment dans les grandes villes comme Kindia, Mamou, Labé, N'Zérékoré et Boké, le mouvement était également suivi, selon des témoins interrogés par l'AFP depuis Conakry.
Le gouvernement guinéen a procédé le week-end dernier à "un réajustement" des prix des produits pétroliers.
Cette décision a été vivement critiquée par les syndicats et la société civile qui ont exigé du gouvernement qu'il "renonce à cette augmentation", qui va notamment toucher les produits de grande consommation, comme le riz, l'huile, le sucre, a déclaré à l'AFP Abdouramane Sanoh, président de la Plateforme des citoyens unis pour le développement (PECUD).
"Dans le contexte actuel marqué par une pauvreté aiguë des populations et une corruption sans précédent au sein du gouvernement, rien ne justifie l'augmentation du prix du carburant qui provoque une flambée des prix des produits de première nécessité et une dégradation du pouvoir d'achat des populations", a jugé le PECUD dans un communiqué.
Les principaux syndicats avaient appelé à "un sursaut national" et à une "journée ville morte" mercredi sur l'ensemble du pays.
De son côté, le gouvernement a invité les partenaires sociaux à une réunion de concertation mercredi au ministère de la fonction publique.
Avec AFP