Grincements de dents sur la planète foot après l'annonce d'un mondial à 48

Le Zimbabwe joue contre l'Égypte lors des qualifications au stade d'Harare, le 9 juin 2013.

La Fifa a adopté mardi "à l'unanimité" le passage à 48 équipes dès la Coupe du monde 2026 avec une première phase de 16 groupes de 3 équipes.

L'élargissement de 32 à 48 équipes pour le Mondial-2026 décidée mardi par la Fifa fait grincer les dents de certains acteurs de la planète foot.

L'entraîneur de la Juventus Massimiliano Allegri lors d'un match au stade de la Juventus, à Turin, Italie, le 8 janvier 2017.

Massimiliano Allegri, coach de la Juventus

"48 équipes c'est beaucoup, voyons comment ce format sera mis en place. Le football change, les décideurs du foot cherchent à accroître les bénéfices. Maintenant, le football, c'est du spectacle et du business. Du point de vue de coach de club, il y a trop de sélections dans ce format. Si j'étais sélectionneur, je serais sans doute content".

Javier Tebas quitte une conférence de presse à Mexico, au Mexique, le 11 mai 2016.

Javier Tebas, le président de la Ligue espagnole, interrogé par L'Equipe

"La méthode employée n'est pas acceptable. Il y a deux mois, Gianni Infantino (président de la Fifa) est venu voir l'association mondiale des Ligues. Il nous a assuré qu'il nous consulterait sur les sujets susceptibles de concerner le football professionnel. Il ne l'a pas fait. Ce ne sont pas des manières. Infantino se comporte comme Blatter, qui prenait des décisions tout seul, sans se soucier de quiconque".

Karl-Heinz Rummenigge donne une conférence de presse à Genève, en Suisse, le 6 septembre 2016.

Association européenne des clubs (ECA), présidée par l'ancien international allemand Karl-Heinz Rummenigge, par ailleurs l'un des patrons du Bayern Munich

"C'est une décision qui a été prise pour des raisons politiques (le président de la Fifa Gianni Infantino soignerait ainsi son électorat, ndlr) plutôt que sportives et c'est regrettable. Nous répétons que nous ne sommes pas favorables à une expansion du Mondial. Nous ne voyons pas l'intérêt de changer l'actuel format à 32 équipes qui a fait ses preuves comme meilleure formule. La question est: pourquoi agir dans l'urgence alors qu'il y a encore 9 ans avant de mettre en application un nouveau format, sans impliquer les parties (dont les clubs) qui seront impactés par ce changement. Nous analyserons en détail les impacts et évoquerons ce sujet à notre prochain bureau directeur fin janvier".

Sur Twitter, Marcel Desailly a à l'inverse montré sa joie :