Avant eux, les professeurs de l’université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan avaient boudé les salles de classe pendant plus d’un mois. Ce mouvement de protestation avait paralysé la plus grande université du pays jusqu’en octobre.
Le journaliste et analyste politique ivoirien André Silver Konan a expliqué à VOA Afrique que cette détérioration du climat social est due à "une très mauvaise répartition de la croissance".
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La Banque Mondiale avait, en juillet 2018 dans un rapport, "la bonne performance de l’économie ivoirienne, qui affichait un taux de 8 % en 2017".
Malgré cela, indique Mr. Konan, ces taux forts de croissance enregistrés depuis la fin de la crise postélectorale "visent surtout les agrégats macro-économiques et n’ont pas une incidence sur les indicateurs micro-économiques comme les revenus des ménages".
Par ailleurs, Mr. Konan a expliqué que la satisfaction des revendications pécuniaires des soldats mutins, dont les coups d‘éclat avaient secoué la Cote d’Ivoire en 2017, à quelque peu pousse les autres secteurs à être plus exigeants sur leurs propres demandes sociales.
Lire aussi : Grève dans les hôpitaux publics en Côte d'IvoireL’analyste estime que ces revendications sont légitimes, malgré la signature en 2017 d’un protocole d’accord entre le gouvernement et les centrales syndicales, appelant à un moratoire de cinq ans sur les grèves. "Ces problèmes sont réels ; chercher à les régler ce n’est pas la mer à boire", a-t-il poursuivi.
"Nous ne nous reconnaissons pas dans le protocole d'accord, nous ne l'avions pas signé", a pour sa part expliqué à l’AFP M. Attaby.Pacôme Attaby, porte-parole de la Coalition secteurs éducation/formation de Côte d'Ivoire (COSEFCI), qui regroupe sept syndicats.
L’accord signé le 17 aout 2017 entre le gouvernement et les partenaires sociaux avait permis le paiement des arriérés de salaires, estimés à 249,6 milliards francs CFA, soit environ 380 millions d'euros.