Deux directeurs, Muniro Conte et Paula Mielo, ont été frappés par la décision. Califa Soarez Cassama et Osebio Nunez, prennent leur place selon le décret du Premier ministre Dja.
Nommé le 20 août par le président José Mario Vaz, le nouveau Premier ministre a accusé les sanctionnés de partialité lors de la dissolution du gouvernement de son prédécesseur, Domingos Simoes Pereira.
M. Dja leur reproche aussi "d'avoir retransmis en direct" des débats à l'Assemblée nationale lors de cette crise. Les responsables de ces deux organes "n'ont pas respecté les orientations données visant à maintenir un climat de paix" en Guinée-Bissau, ajoute l'arrêté.
Par ailleurs, dans un arrêté distinct publié lundi, le Premier ministre a également "interdit" la retransmission des débats de l'Assemblée nationale.
Le président Vaz - élu en mai 2014 - a limogé Domingos Simoes Pereira, en arguant d'une "crise de confiance au sommet de l'État". Il a ensuite nommé jeudi dernier M. Dja, 39 ans, qui avait été investi dans la foulée.
Selon leurs entourages, MM. Vaz et Pereira ne s'entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger le pays, dont la Constitution stipule que le poste de Premier ministre revient au chef du parti vainqueur des législatives.
Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) ayant obtenu la majorité en 2014 aux élections parlementaires (57 députés sur 102), ces fonctions devraient être assumées par son président, M. Pereira, soulignent analystes et responsables politiques.
En nommant Baciro Dja, M. Vaz a, de fait, rejeté la proposition du PAIGC de reconduire M. Pereira à son poste. Cette nomination a été refusée par le parti, un de ses responsables la qualifiant de "coup d'État constitutionnel".
MM. Vaz, Dja et Pereira sont tous trois membres du PAIGC, la formation qui a mené à l'indépendance, en 1974, de cette ex-colonie portugaise.
Avec AFP