Outre M. Diallo, chef de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), deux autres candidats malheureux à l'élection présidentielle d'octobre 2015 - Faya Millimono, du Bloc libéral (BL), et Papa Koly Kourouma, de Génération pour la réconciliation, l'unité et la prospérité (Grup) - se trouvaient parmi les dirigeants présents dans le cortège.
"Alpha démission, Alpha incapable, Alpha ça suffit, Alpha tu ne peux pas, les étudiants chôment, nous voulons du travail", scandait la foule, parmi laquelle on pouvait lire sur des pancartes: "Mort à la dictature", "Non à la stigmatisation", "A bas l'ethnocentrisme" ou encore "Vive la démocratie".
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M. Diallo a salué une "grandiose mobilisation", y voyant la preuve du "rejet de la dictature et la mauvaise gouvernance de M. Alpha Condé".
Le chef de l'opposition a dénoncé "une gouvernance qui n'a que fait reculer la démocratie et la protection des droits humains, qui a aggravé le chômage des jeunes, augmenté la précarité".
Le président Condé "a mis tout le monde au chômage, il a chassé les miniers, dont Rio Tinto et Vale qui étaient les seuls capables de créer des emplois et d'offrir à notre jeunesse des emplois décents, ils ont tous fermé leurs portes et quitté la Guinée", a-t-il encore affirmé.
M. Diallo faisait notamment référence au gigantesque projet de Simandou, gisement de minerai de fer dans le sud du pays, dont le groupe minier britannico-australien Rio Tinto a reconnu en juillet qu'il ne pourrait le mener à bien en l'état actuel des cours mondiaux.
Malgré cette déconvenue et "le défi que représente le financement du projet", le gouvernement guinéen a affirmé le 4 juillet qu'il mettait "tout en œuvre" pour en assurer le financement du projet et compter "sur les parties signataires du cadre d'investissement pour respecter leurs engagements".