Les mineures enceintes ne pourront plus aller à l'école en Guinée-Equatoriale

Des élèves sur le chemin de l'école à Bata, en Guinée-Equatoriale, le 17 janvier 2012.

La Guinée-Equatoriale a décidé que les mineures enceintes ne seront plus admises dans les établissements scolaires, afin de les inciter à se protéger contre les grossesses précoces indésirables, a annoncé mardi la vice-ministre de l'Education, Maria Jésus Nkara.

"Nous appliquons cette mesure pour les élèves du primaire et du secondaire parce que c'est là où l'on trouve les mineures. Nous pensons que c'est de cette manière qu'elles pourront se protéger pour éviter les grossesses précoces et non désirées", a expliqué Maria Jésus Nkara à la télévision d'Etat.

En Guinée-Equatoriale, petit Etat pétrolier d'environ un million d'habitants, trois adolescentes sur cinq entre 13 à 18 ans tombent enceintes, selon les sociologues. Les causes les plus fréquemment avancées concernant ce phénomène commun à beaucoup de pays africains sont la pauvreté, l'absence d'informations, la perte d'autorité des parents sur les enfants et les abus sexuels exercés sur les filles.

Un test de grossesse négatif est donc une condition nécessaire pour formaliser une inscription dans un établissement scolaire, selon cette mesure en vigueur pour la rentrée scolaire 2016-2017 qui a officiellement eu lieu le 19 septembre dernier.

La décision divise les Equato-guinéens, certains estimant qu'il s'agit d'une violation du droit universel à l'éducation, d'autres espérant que cette décision contribuera à prévenir les grossesses précoces.

Avec AFP