"Je suis là depuis 06h00, incapable de trouver où voter" a fulmine un jeune électeur, en maillot du FC Barcelone, assis à terre. Dans la banlieue de Conakry, fief de l'opposition guinéenne, après avoir été ballottés de bureau de vote en bureau de vote, près de 500 électeurs sont allés voter dans un garage, où pourrissent des véhicules hors d'usage.
"On a changé de bureau de vote à deux reprises", raconte-t-il, "chaque fois ils nous disent que ce n'est pas bon" pour accueillir les électeurs.
"C'est ainsi qu'ils nous ont envoyés dans ce gros bus. C'est honteux. Regardez, on dirait une cachette pour les bandits. Tous les médias viennent nous filmer", s'indigne le jeune homme, qui ne veut donner que son nom de famille, Diallo.
Le président de l’association des bloggeurs guinéens Fodé Sanikayi joint à Conakry, a estimé que la CENI n’était pas encore prête pour conduire les opérations de vote.
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Un peu partout, indépendamment du site retenu, la fastidieuse recherche de chaque électeur sur la liste par les membres des bureaux de vote retarde considérablement les opérations, puisqu'ils ne sont pas classés, ni par ordre alphabétique, ni même numérique.
En fin d'après-midi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a autorisé les bureaux de vote ouverts en retard à reporter d'autant leur horaire de fermeture.