La Guinée a signé mardi un accord avec un consortium pour le développement de sa gigantesque réserve de minerai de fer de Simandou.
L’accord marque une nouvelle étape vers la réalisation d'un projet qui devrait apporter une manne estimée à 15 milliards de dollars sur 25 ans.
Le projet comprend la construction d'une voie ferrée de 650 km de la région forestière montagneuse de Guinée jusqu'à la côte. Il est aussi question d'un port en eau profonde.
Simandou représente le plus grand projet d'exploitation minière industrielle de la Guinée depuis les indépendances.
"C'est une étape importante dans le développement du secteur minier guinéen", souligne le ministre des mines, Abdoulaye Magassouba. Il ajoute que ce projet contribuera à diversifier la production minière du pays qui, jusqu'à présent, dépend fortement de l'aluminium et de l'or.
Le consortium comprend la Société minière de Boké (SMB) et la compagnie maritime Winning Shipping basée à Singapour, ainsi que des intérêts du gouvernement guinéen.
Il a remporté un appel d'offres de 14 milliards de dollars en novembre dernier pour développer les blocs de Simandou.
Selon Bloomberg, Simandou est le plus vaste gisement connu de ce type dans le monde, avec plus de 2 milliards de tonnes de minerai à haute teneur.
Depuis des années, le projet suscite des controverses en Guinée, pour des raisons diverses.
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