Première en Guinée équatoriale : une femme à la tête du gouvernement

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo arrive à Malabo le 8 décembre 2022 lors de la cérémonie d'investiture de son sixième septennat.

Manuela Roka Botey a été nommée Première ministre de Guinée équatoriale et devient la première femme de l'histoire de ce petit pays d'Afrique centrale à occuper ces fonctions, a annoncé la télévision d'Etat (TVGE) mardi.

"Je nomme Madame Manuela Roka Botey Première ministre du gouvernement chargée de la coordination administrative", a écrit le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo dans un décret lu à la TVGE.

Manuela Roka Botey est vice-doyenne de la faculté des lettres et des sciences sociales de l'Université nationale de Guinée équatoriale (UNGE). Elle est entrée au gouvernement en août 2020 en tant que ministre déléguée à l'Éducation nationale, à l'Enseignement universitaire et aux Sports.

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"Pour la première fois en Guinée équatoriale, une femme est nommée première ministre", a tweeté le vice-président et fils du chef de l'Etat, Teodoro Nguema Obiang Mangue, alias Teodorin. "Ceci est une preuve supplémentaire de l'engagement en faveur de l'égalité des genres (...) dans le pays", s'est-il félicité.

Mme Roka Botey remplace l'ancien Premier ministre Francisco Pascual Obama Asue qui occupait ce poste depuis près de huit ans.

Les trois vice-Premiers ministres, Clemente Engonga Nguema Onguene, chargé de l'Education et des sports, Ángel Mesie Mibuy, chargé des Affaires juridiques et des relations avec le parlement, et Alfonso Nsue Mokuy, chargé des Droits de l'Homme, ont été reconduits, a précisé la TVGE.

La Guinée équatoriale est dirigée depuis 1979 par M. Obiang, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d'Etat encore vivant, hors monarques.

Il avait pris le pouvoir par un coup d'Etat dans ce pays indépendant de l'Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique.