Il a été réélu avec 94,9% des suffrages le 20 novembre, à 80 ans, à la tête de ce petit pays d'Afrique centrale riche de son pétrole, qu'il dirige d'une main de fer depuis plus de 43 ans.
La cérémonie d'investiture s'est déroulée à Malabo devant de nombreux invités dont ses homologues du Congo, du Burundi, de Sao Tome-et-Principe, du Zimbabwe et de la Centrafrique, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place.
"Je ne suis pas le président d'un groupe tribal ou ethnique ou d'une croyance particulière, j'ai été élu par tout le peuple de Guinée équatoriale (...), je suis et serai toujours le président de tous les Equato-guinéens", a-t-il lancé d'une grande tribune en bord de mer, après son serment devant les juges du Tribunal constitutionnel et les parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat, au sein desquels son parti a remporté la totalité des sièges lors du scrutin du 20 novembre.
A écouter Réélu pour un 6e mandat, le président Teodoro Obiang prête sermentPuis le chef de l'Etat et ses homologues ont assisté au défilé de plus de 5.000 militaires et policiers, selon les chiffres fournis par le ministère de la Défense.
Comme pour les cinq scrutins précédents, M. Obiang a été réélu avec plus de 90% des suffrages, cette fois contre un candidat du seul parti d'opposition qui ne soit pas interdit et un autre issu d'un mouvement jusqu'alors allié au parti du président.
Il avait pris le pouvoir par un coup d'Etat en 1979 dans ce pays indépendant de l'Espagne depuis 1968. Son régime est régulièrement accusé par les ONG internationales et des capitales occidentales de réprimer toute opposition et de bafouer les droits humains, et blâmé pour une corruption endémique.
Troisième producteur de pétrole et troisième pays le plus riche d'Afrique sub-saharienne en PIB par habitant en 2021, selon la Banque mondiale, l'essentiel de la richesse de la Guinée équatoriale reste concentrée dans les mains de quelques-uns.
L'institution de Bretton Woods n'a pas de données récentes sur le pays mais elle estimait en 2006, quand la manne pétrolière jouait à plein, que près de 80% de la population vivait en-dessous du seuil de pauvreté (moins de 1,9 dollar par jour par habitant).