Le médecin d'Hillary Clinton a confirmé dimanche qu'elle souffrait d'une pneumonie. Une annonce qui a été faite après le malaise dont la candidate démocrate, 68 ans, a été victime le même jour et qui l’a contrainte à quitter prématurément la cérémonie de commémoration des attentats du 11 septembre à New York.
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Selon un porte-parole de Mme Clinton, la candidate se reposait lundi dans sa maison de Chappaqua au nord de New York, après avoir annulé deux jours de déplacements prévus lundi et mardi en Californie.
« Elle continue à se sentir mieux, mais a l'intention de rester chez elle aujourd'hui, respectant la recommandation de son médecin de se reposer », a indiqué le porte-parole Nick Merrill.
Commentant ce sujet au micro de VOA Afrique, le professeur Amadou Koné, de Georgetown University à Washington, est d’avis que les séquelles de l’état de santé de Mme Clinton sur sa campagne dépendront de l’évolution de la situation.
« S’il s’agit d’une pneumonie qui n’est pas grave et si elle se remet assez rapidement, il me semble que cela n’aura aucune incidence sur sa campagne. Peut-être même que cette situation attirera à Mme Clinton certaines sympathies. Mais s’il s’agit d’une situation de santé un peu plus complexe qui traîne, cela peut être très ennuyeux et d’une certaine façon peut démoraliser les supporters de Mme Clinton », analyse le professeur Koné.
Quant à son rival républicain, Donald Trump, il a surpris plus d'un en refusant d’attaquer Mme Clinton sur son état de santé. Pourtant, au cours des dernières semaines, M. Trump ne s'était pas gêné pour nourrir les rumeurs ayant trait à la santé de Mme Clinton, mais le candidat républicain s’est retenu depuis dimanche de tirer à boulets rouges sur son adversaire démocrate pour ce qui est de sa santé. Mieux, il lui a même souhaité un prompt rétablissement afin qu’elle puisse se préparer en vue des débats présidentiels à venir. Alors la question qui se pose : la campagne présidentielle américaine a-t-elle atteint un niveau un tant soit peu civilisé ?
« Avec M. Trump, cela dépend des jours et des circonstances, du fait qu’il lit ce qui a été écrit ou du fait qu’il parle sans lire. Mais je crois que c’est le jeu politique. Il aurait été mal venu pour M. Trump de saisir cette occasion pour attaquer Mme Clinton. Mais c’est un bon calcul qu’il a fait. Ce serait vraiment de mauvais goût de parler de sa santé et d’essayer d’en profiter. Ce serait une arme à double tranchant », précise le professeur Koné.
Concernant les bilans de santé des candidats à la Maison-Blanche, le professeur Koné estime qu’ils sont importants pour les électeurs américains.
« Les présidents en général, et le président américain en particulier, sont extrêmement occupés. On lui demande un effort non seulement intellectuel et politique mais aussi un effort physique extrême. Il faut voir comment les présidents, après quatre ans, changent physiquement. On peut voir le cas de M. Obama. Je crois que les Américains souhaitent élire quelqu’un qui est physiquement capable d’assumer ses fonctions qui sont extrêmement lourdes », conclut professeur Koné.