Hommage au journaliste d'investigation assassiné au Ghana

Un journaliste d’investigation avec qui avait travaillé Ahmed Hussein-Suale.

Des dizaines de personnes se sont réunies vendredi dans Accra pour rendre un hommage au journaliste ghanéen d'investigation Ahmed Hussein-Suale tué par balle en janvier après avoir révélé de graves scandales de corruption dans le monde du football africain.

Hommes politiques, diplomates, journalistes ou membres de la société civile ont demandé à ce que justice soit faite pour trouver et punir les coupables de ce meurtre.

"L'affaire Hussein-Suale doit être résolue et les responsables doivent passer devant la justice", a déclaré Roland Affail Monney, le président de l'association des journalistes ghanéens, lors du rassemblement.

"Nous demandons à la police de réunir tous les efforts nécessaires", a-t-il ajouté.

Le journaliste a été abattu par balle par des hommes non identifiés alors qu'il rentrait chez lui en voiture à Accra.

Il faisait partie d'un groupe d'enquêteurs, baptisé Tiger Eye, dirigé par le célèbre Anas Aremeyaw Anas, journaliste d'investigation dont personne ne connait le visage, et qui ont révélé de nombreux scandales de corruption dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

"Number 12", leur dernier documentaire explosif sorti en juin 2018 et dans lequel le journaliste assassiné a joué un rôle clé, piégeait des dizaines d'arbitres ghanéens et du continent ainsi que plusieurs dirigeants de la Fédération ghanéenne, dont son président, en leur proposant des pots-de-vin.

Après le scandale, plus de 50 arbitres africains ont été suspendus par la Confédération africaine de football (CAF).

Jeudi, la police ghanéenne a annoncé avoir arrêté six suspects qui ont été interrogés dans le cadre de l'enquête.