"Nous sommes prêts, et nous espérons que les tables (de négociation, ndlr) seront bientôt installées", a dit M. Hernandez à la suite de sa réunion avec trois émissaires du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, venus étudier la possibilité d'établir un dialogue entre le pouvoir et l'opposition.
La crise politique a éclaté lorsque le Tribunal suprême électoral (TSE) a déclaré M. Hernandez vainqueur de l'élection présidentielle du 26 novembre dernier.
Les premiers résultats officiels partiels avaient donné une nette avance au candidat de l'opposition de gauche, Salvador Nasralla, mais l'ordre d'arrivée s'était inversé après plusieurs interruptions du comptage des voix.
L'Alliance d'opposition à la dictature, coalition dont M. Nasralla était le candidat, affirme que le dépouillement du scrutin a été entaché de fraude. Elle considère que M. Nasralla est le véritable vainqueur et ne reconnaît pas la réélection de M. Hernandez, investi le 27 janvier pour un second mandat.
Après l'annonce du résultat officiel, la coalition a appelé à une "insurrection populaire" qui s'est traduite par des manifestations et des blocages de routes. Plus de 30 personnes ont été tuées et plusieurs centaines ont été arrêtées au cours de ces troubles, selon des organisations de défense des droits de l'Homme.
M. Hernandez a rappelé que c'était M. Nasralla qui avait demandé l'intervention de l'ONU et que le gouvernement s'était ensuite joint à cette demande. "Nous sommes ainsi d'accord, et c'est un bon commencement", a-t-il dit.
Toutefois, M. Nasralla a refusé d'aller en personne rencontrer la mission de l'ONU et a envoyé mercredi une commission de l'opposition s'entretenir avec ses membres.
Pour sa part, le président Hernandez a indiqué qu'il avait exprimé aux envoyés de M. Guterres "sa volonté d'un dialogue ouvert et sans conditions".
Avec AFP