. Joe Hart, gants en peau de pêche
Un tir ni trop puissant ni très bien placé, une main pas assez ferme, un ballon qui roule tout doucement dans le but anglais... Voilà l'Islande qui mène 2-1 face à l'Angleterre de Joe Hart, score final d'un huitième de finale historique entre un pays de 330.000 habitants et celui qui a inventé le foot. Et Hart, qui n'avait déjà pas été irréprochable sur un coup-franc de Gareth Bale en phase de groupes, restera comme le symbole de cette déroute cinglante pour l'Angleterre, une fois encore décevante en compétition internationale.
. Sergio Ramos, capitaine à la dérive
Ce n'était pas son Euro. Lors du dernier match de la phase de groupes, face à la Croatie, il a manqué un penalty qui a eu pour conséquence d'envoyer l'Espagne contre un huitième-de-finaliste vraiment coriace, l'Italie d'Antonio Conte.
Et face à la Nazionale, Sergio Ramos a complètement manqué son match, laissant systématiquement filer Eder et Pellè, concédant le coup franc qui a permis aux "Azzurri" d'ouvrir le score. Le défenseur-hipster fut ensuite incapable de sonner la révolte. Comme Cesc Fabregas, il symbolise le manque de ressources d'une Roja qui n'a pas su se régénérer après avoir atteint les sommets (Coupe du Monde 2010, Euro 2008 et 2012).
. Thomas Müller, à côté de la plaque
Porté disparu: attaquant allemand à l'allure dégingandée et au redoutable sens du but. Thomas Müller n'a pas marqué une seule fois lors de l'Euro et a parfois semblé à côté de ses pompes, comme contre l'équipe de France en demi-finale.
Lui qui a déjà marqué 10 buts en Coupe du Monde - il n'a que 26 ans - n'a toujours pas fait trembler les filets en championnat d'Europe. Et sa Mannschaft, championne du monde en titre, a été éliminée en demies par le pays-hôte, faute d'avoir converti ses nombreuses occasions en première période.
. Kevin De Bruyne, trop tendre
Annoncée comme une candidate à la victoire finale et dotée d'une redoutable puissance de frappe sur le papier avec Eden Hazard et Kevin De Bruyne, la Belgique a été éjectée par un "sans grade", le pays de Galles, 3-1 en quarts de finale. La faute revient à un secteur défensif sinistré par les blessures. Mais pas seulement. Devant, les leaders techniques n'ont pas su élever leur niveau. Kevin De Bruyne, 25 ans, n'a jamais forcé la décision. C'est ça la différence entre un bon joueur et un footballeur d'exception.
. Zlatan Ibrahimovic, pas si légendaire
L'inconvénient, avec les phrases choc, c'est qu'on ne les oublie pas. Et qu'elles peuvent se retourner contre vous, comme la fameuse: "Je suis venu comme un roi, je repars comme une légende" d'Ibrahimovic. Le Suédois de 34 ans a annoncé son départ du PSG par cette formule qui claque. Mais elle a vite été parodiée à la fin de son Euro raté avec une Suède vieillissante comme lui. Un tir cadré, zéro buts, 'Ibra' a raté ses adieux au maillot jaune et a dû la jouer plus modeste en annonçant sa retraite internationale.