Laurent Gbagbo comparaît devant la CPI

M. Gbagbo attend l'arrivée du juge, le 5 décembre 2011

L'ancien leader ivoirien a déclaré que son transfèrement à La Haye, la semaine dernière, a été précédé d’une surprenante audience judiciaire pour laquelle ni lui ni ses avocats n'étaient préparés.

L’ancien président Laurent Gbagbo a fait sa première comparution devant la Cour pénale internationale, où il fait face à des accusations de crimes contre l'humanité découlant de son rôle présumé dans les violences meurtrières qui ont suivi les élections de novembre 2010 en Côte d’Ivoire.

M. Gbagbo est le premier ancien chef d'État à comparaître devant la CPI depuis le lancement de cet organe judiciaire international en 2002. Durant l’audience de 20 minutes, lundi, M. Gbagbo a été informé de ses droits, mais il a refusé d'entendre les accusations portées contre lui.

Il a dit que des troupes françaises l'ont arrêté à la résidence présidentielle à Abidjan, en avril, puis l'ont remis aux forces de l'actuel président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara.

Alassane Ouattara

Il a également déclaré que son transfèrement à La Haye, la semaine dernière, a été précédé d’une surprenante audience judiciaire pour laquelle ni lui ni ses avocats n'étaient préparés.

Le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a qualifié M. Gbagbo d’auteur indirect d’assassinats, viols et autres crimes perpétrés pendant plus de quatre mois d'affrontements en Côte-d'Ivoire.

Environ 3.000 personnes ont été tuées et plus d'un million d’autres ont été déplacées après que M. Gbagbo eut refusé de céder le pouvoir à M. Ouattara, déclaré vainqueur du scrutin présidentiel de 2010 par les responsables électoraux ivoiriens.