Le texte, obtenu par l'AFP et sur lequel la Russie - et peut-être aussi la Chine - devrait mettre son veto, souligne que ce cessez-le-feu doit débuter le 21 septembre à midi, heure locale, et précise qu'il vise à "éviter une détérioration supplémentaire de la situation déjà catastrophique à Idleb".
Lire aussi : Au moins 18 civils tués dans des bombardements dans le nord-ouest de la SyrieLe vote sur cette résolution, négociée depuis fin août mais qui se heurte à une forte opposition de Moscou, a été programmé jeudi en fin de matinée par la Russie, présidente en exercice du Conseil en septembre, après avoir été envisagé pour l'après-midi.
"Je m'attends à un veto de la Russie et de la Chine", a indiqué un diplomate occidental sous couvert d'anonymat. Interrogé sur l'intérêt d'un texte voué à l'échec et sur la possibilité d'un compromis, il a répondu: "Nous ne voulons pas voir une répétition de ce qui s'est passé à Alep" et "nous pouvons faire de compromis sur le droit humanitaire".
A peine le projet de l'Allemagne, du Koweït et de la Belgique (trois membres non permanents du Conseil) déposé, la Russie a contre-attaqué avec son propre projet de résolution soutenu par la Chine. Le texte devrait aussi être proposé au vote jeudi.
Lire aussi : 71 combattants tués dans des affrontements entre jihadistes et forces du régime en SyrieObtenu par l'AFP, ce projet demande aussi "une cessation des hostilités immédiate pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire déjà catastrophique dans la province d'Idleb", avec date d'entrée en vigueur laissée en blanc.
Mais le paragraphe suivant souligne "que la cessation des hostilités ne s'applique pas aux opérations militaires contre des individus, des groupes ou des entités associés avec des groupes terroristes".
Cette mention est inacceptable pour les Occidentaux car elle laisse libre cours à toutes les interprétations et la poursuite de bombardements sur d'éventuelles installations civiles. Selon des diplomates, ce texte ne devrait pas recueillir les neuf voix indispensables à son adoption sur les 15 du Conseil de sécurité.
Des frappes sporadiques se poursuivent à Idleb après quatre mois de bombardements du régime syrien et de son allié russe qui ont tué, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 960 civils.
L'ONU ne cesse depuis des semaines de mettre en garde contre la dégradation de la situation humanitaire dans cette province où vivent quelque 3 millions de personnes dont 1 million d'enfants.
Avec AFP