Après un an seulement de mandat, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a décidé qu'il ne sera pas candidat au poste de chef du parti au pouvoir, le Parti libéral-démocrate, selon la chaîne publique NHK.
La décision de M. Suga de ne pas briguer à nouveau le leadership du parti au pouvoir signifie qu'il "renonce de fait au poste de Premier ministre", précise NHK sur son site Internet.
Ce n'est qu'en septembre 2020 que M. Suga, 72 ans, est devenu Premier ministre après la démission de Shinzo Abe pour des raisons de santé.
L'élection du chef du LDP est prévue pour le 29 septembre, mais le directoire du parti a tenu une réunion ce vendredi pour recevoir les candidatures.
Le vainqueur du scrutin interne sera pratiquement assuré de devenir Premier ministre, vu que le LDP est majoritaire à la chambre basse. Les élections générales sont fixées au 17 octobre, selon l'agence de presse Reuters.
Victime du coronavirus
Selon le quotidien Japan Times, le Premier ministre souffre d'une "diminution de soutiens aussi bien au sein du public et que de son parti". Tout cela est dû aux perceptions de sa gestion de la pandémie du coronavirus qui, selon le journal, reste "la préoccupation n° 1 du public".
Des manifestations avaient eu lieu régulièrement durant les Jeux olympiques de Tokyo, de nombreux Japonais jugeant irresponsable d'organiser un tel événement en pleine crise sanitaire.
Le remplaçant probable de M. Suga est l'ancien ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida, rapporte le Japan Times.
M. Kishida, 64 ans, a une longue expérience dans les affaires publiques, ayant occupé plusieurs postes ministériels.
Déjà, il a axé sa candidature autour d'une réponse robuste à la pandémie du coronavirus et promet d'adopter des mesures visant à protéger la santé du public.
A ce jour, le Japon a enregistré plus de 1,5 million de cas de coronavirus, dont 16 000 décès, selon la base de données de l'université Johns Hopkins.
Avec Reuters.