Cette annonce intervient moins de 24 heures après le drame survenu à l’école "Pays-Bas" dans lequel 20 écoliers, des enfants en classe maternelle en majorité, ont perdu la vie.
Le feu a consumé les salles de classes construites avec du bois et de la paille. Le drame remet en surface la problématique des classes en paillote au Niger.
Cette décision de l’Unicef s’inscrit dans un cadre global de normalisation à terme de l’ensemble des classes paillotes dans le pays, a ajouté M. Tall.
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Mardi, en fin d’après-midi, alors que les élèves étaient en plein cours, un feu d’origine encore inconnue se déclenche dans une des classes du jardin d’enfants de l'école Pays-Bas, en périphérie de la capitale Niamey. Il se propage très vite et dévaste une vingtaine d’autres salles construites avec les mêmes types de matériaux, à savoir du bois et de la paille. Bilan 20 écoliers calcinés.
"La configuration et l’emplacement des classes dans une rue marchande ont fait que le feu, avec un pouvoir calorifique énorme, s’est vite propagé et malheureusement les enfants n’ont pas pu sortir", explique Sidi Mohamed, commandant du groupement des sapeurs-pompiers de Niamey.
Mercredi matin sur les lieux, devant une foule de curieux venus voir les restes du ravage, les polices scientifique et judiciaire ont procédé à des prélèvements et des interrogatoires à la recherche d'indices pour le besoin de l’enquête ouverte afin de déterminer les causes de l’incendie.
"Si l’origine est criminelle, soyez rassurés que les auteurs seront retrouvés et sanctionnes", a déclaré devant les parents d’élèves et les responsables de de l’école le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, parti les soutenir et leur présenter les condoléances du président de la république et tout le peuple. Pour lui, "c’est triste de perdre des enfants de bas âge dans ces conditions inadmissibles en plein centre-ville".
Dans un communiqué de presse, l'un des principaux syndicats d’enseignants, SYNACEB, a demandé au gouvernement la "convocation d’un forum sur la problématique des classes paillotes et la qualité de l'école publique". Aussi le syndicat exige la prise immédiate de mesures transitoires pour reloger les élèves et enseignants de cette école.