"Les fonctionnaires du gouvernement ont délivré des licences pour des installations de gaz dans des zones résidentielles alors qu'il était très clair que ce n'était pas la bonne chose à faire, mais à cause de l'incompétence et de la corruption, ils ont délivré des licences", a-t-il déclaré lors d'un déplacement dans le comté de Kakamega (ouest).
"Ils doivent être licenciés et poursuivis pour les crimes qu'ils ont commis", a-t-il ajouté, dans sa première réaction publique au sinistre qui a placé le gouvernement face à de vives critiques. Le site de stockage de gaz, installé dans le quartier densément peuplé d'Embakasi, avait été qualifié d'"illégal" vendredi par les autorités.
Mais l'Autorité nationale de gestion de l'Environnement (NEMA) a révélé samedi dans un communiqué que la société avait obtenu une autorisation de s'y installer le 2 février 2023. "Les enquêtes préliminaires ont révélé que quatre agents de la NEMA n'ont pas traité la licence conformément à la procédure et sont donc coupables", a déclaré samedi le président du conseil d'administration de la NEMA, Emilio Mugo, dans un communiqué.
Lire aussi : Au moins trois morts et près de 300 blessés dans un vaste incendie à NairobiLa NEMA "ordonne donc que les agents impliqués se retirent immédiatement en attendant une enquête plus approfondie menée par les agences gouvernementales compétentes", a-t-il ajouté. L'incendie a été déclenché jeudi vers 23H30 locale (18H30 GMT) par l'explosion d'un camion à proximité de ce site installé dans le quartier densément peuplé d'Embakasi, dans le sud-est de la capitale kényane.
Surpris en pleine nuit par la puissante déflagration, les habitants ont décrit une "boule de feu" qui s'est ensuite propagée, ravageant commerces et habitations et semant le "chaos". Les pompiers ont mis plus de neuf heures pour maîtriser les flammes. Vendredi, le gouvernement faisait état de trois morts, 280 blessés soignés dans plusieurs hôpitaux et plus de 400 familles sinistrées. Aucun nouveau bilan n'était disponible samedi matin.