Indignation en France après le passage à tabac de deux policiers

Le président Emmanuel Macron a promis, sur Twitter, que les "coupables du lynchage lâche et criminel des policiers" seront "retrouvés et punis".

Deux policiers, un homme et une femme, appelés pour une rixe pendant une soirée privée à Champigny-sur-Marne, dans la banlieue est de Paris, ont été pris à partie et roués de coups peu avant minuit dans la nuit de la Saint-Sylvestre.

Des vidéos largement reprises sur les réseaux sociaux montrent un grand nombre d'individus se précipitant sur un véhicule retourné. Une femme en uniforme, à terre, encerclée, reçoit des coups de pied pendant que plusieurs personnes s'acharnent sur le véhicule.

Les renforts policiers, arrivés sur place, "ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement" pour venir en aide à leurs collègues agressés, selon une source proche du dossier. Les deux policiers souffrent l'un d'une fracture du nez, l'autre de commotions au visage. Plusieurs véhicules des pompiers et de la sécurité civile ont été saccagés.

Deux personnes ont été interpellées pendant les affrontements, mais les agresseurs des deux policiers restent en fuite.

L'incident a provoqué une vague d'indignation sur les réseaux sociaux en France. Le président Emmanuel Macron a promis, sur Twitter, que les "coupables du lynchage lâche et criminel des policiers" seront "retrouvés et punis". "Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés", a-t-il affirmé.

"S'attaquer à nos forces de sécurité, c'est s'attaquer à notre République", a tweeté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"Ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côte de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine", a dénoncé pour sa part la présidente du Front national Marine Le Pen.

En octobre 2016, la violente agression de deux policiers, grièvement blessés par des cocktails Molotov dans leurs voitures à Viry-Châtillon, dans la banlieue sud de Paris, avait déclenché un mouvement de protestation inédit parmi les forces de l'ordre françaises. Les policiers avaient manifesté pour exprimer leur "malaise" face à la "haine anti-flics", et dénoncer le manque de moyens financiers.

Avec Afp