Indignation suite aux actes de viols des militaires tchadiens au Niger

Des soldats tchadiens sont vus à bord d'un véhicule blindé léger ERC 90 Sagaie remis au Tchad par la France, à N'Djamena, au Tchad, le 23 janvier 2021.

Au Tchad, les autorités administratives, militaires mais aussi des ONG et mouvement citoyens condamnent les actes de viols et abus sexuels perpétrés sur les Nigériennes par les éléments du 8e bataillon tchadien de la force conjointe du G5 Sahel basé à Téra au Niger.

Selon l’enquête menée par la brigade prévôtale de la Force Conjointe du G5 Sahel à Téra au Niger, trois cas de viols sont avérés et la responsabilité est imputée à certains soldats du 8e bataillon du contingent tchadien basé à Téra au Niger.

Un cas porte sur une fille mineure de 11 ans et deux autres cas sur des femmes mariées en présence de leurs époux sous la menace d’arme à feu, selon la cellule de communication de la Force Conjointe du G5 Sahel. Une situation que déplore le président de la CNDH, la Commission nationale des droits de l’homme du Tchad, Djida Oumar.

Il reconnaît qu’il y a un travail à faire au sein de l’armée tchadienne. Parce que, dit-il, les militaires dont dispose le Tchad, n’ont pas tous la culture des droits de l’homme. Il condamne ces actes qui ternissent l’image de l’armée nationale.

"Nous sommes en contact avec nos collègues de la Commission nationale des droits de l’homme du Niger qui sont en train de travailler sur le rapport et nous attendons une copie de ce rapport pour nous permettre de sensibiliser nos forces de l’ordre sur le respect des droits humains", a déclaré Djida Oumar.

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Le ministère tchadien des affaires étrangères confirme les faits et rassure que les auteurs de ces actes sont déjà arrêtés et subiront les sanctions qui s’imposent. Il précise que c’est un cas isolé qui ne doit pas être exploité pour ternir l’image du contingent tchadien et celle de l’armée tchadienne qui a démontré à suffisance sa discipline sur les différents terrains d’opérations.

Le général de brigade Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l’armée nationale tchadienne, informe que l’état-major des armées se désolidarise totalement de ce comportement indigne. Il promet que des sanctions énergiques seront prises lorsque l’identité et la culpabilité des présumés coupables seront établies.

Des arguments qui peinent à convaincre.

"Chaque fois que les militaires vont en intervention ailleurs, c’est pour salir le nom des Tchadiens et pour ce cas, si les autorités tchadiennes disent que c’est un acte isolé, mais c’est elles qui les encouragent", a dénoncé Djimodoum Berthe, leader d’opinion.

Pour Sosthène Mbernodji, coordonnateur du Mouvement citoyen pour la préservation des libertés, cette situation relance le débat sur la moralité des éléments qui composent l’armée nationale tchadienne. "Cette armée doit être restructurée dans son ensemble pour que le Tchad ait une armée digne de ce nom", propose-t-il.

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Viols au Niger: des soldats tchadiens du G5 Sahel aux arrêts