L'indice des prix à la consommation a augmenté de 17,78% sur un an, contre +18,72% en janvier, selon un rapport du BNS.
"C'est le premier recul depuis 15 mois", indique le rapport, alors que le Nigeria, encore première économie d'Afrique jusqu'à la mi-2016, traverse "la pire crise économique de son histoire", selon le président Muhammadu Buhari.
Les prix des produits alimentaires (notamment pain, viande, céréales, igname) ont continué à augmenter (+18,53% en février, contre 17,82% en janvier), la baisse étant tirée par le secteur des transports et de l'énergie.
Le cabinet d'études économiques Capital Economics estime que cette baisse devrait se poursuivre en mars et "dans les prochains mois", car "la Banque Centrale du Nigeria a commencé à intervenir sur le marché des devises étrangères, en vendant l'équivalent de 1,5 milliard de dollars" aux banques.
"Même si le gouvernement décide d'une nouvelle dévaluation de la monnaie (naira) - ce qui représente la clé pour une sortie de crise -, l'inflation diminuera seulement petit à petit, sans grands bouleversements", note le cabinet d'analyse international.
L'économie du Nigeria a souffert d'une sévère contraction (- 1,5%) de son PIB en 2016, mais des indicateurs positifs, notamment dans le secteur pétrolier, laissent entrevoir une possibilité de sortir de la récession.
Début mars, alors que le président Buhari, vivement critiqué pour sa gestion économique du pays, était en congé médical à Londres, le gouvernement nigérian s'est engagé dans un nouveau plan de politique économique, avec l'objectif de faire grimper le PIB de 4,6% en moyenne par an jusqu'en 2020.
Avec AFP