Le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, des membres du gouvernement, et Eunice Reddick, l'ambassadrice des Etats-Unis, ont assisté à la levée des corps à la morgue de Niamey.
Visages tristes, yeux larmoyants, les veuves, enfants et proches des soldats tués ont également pris part à la cérémonie.
Les défunts - trois soldats et un gendarme - ont ensuite été enterrés au cimetière de la ville.
Lors des oraisons funèbres, des militaires ont rendu hommage à leurs camarades "morts en mission commandée" et ont salué" leur "dynamisme" et leur "bravoure" dans la lutte contre "les terroristes".
"Nous ne vous oublierons jamais" et "la Nation toute entière exprime sa plus grande reconnaissance pour le sacrifice consenti", ont-ils dit.
Une patrouille conjointe américano-nigérienne opérant dans la région de Tillabéri (sud-ouest) était tombée mercredi dans un guet-apens tendu par des "terroristes" à bord d'une dizaine de véhicules et une vingtaine de motos à hauteur du village de Tongo Tongo, situé à environ 80 km au nord-ouest de Ouallam (à une centaine de km de Niamey), selon un communiqué du ministère de la Défense du Niger.
Quatre militaires nigériens ont été tués et huit blessés aux côtés d'éléments des forces spéciales américaines, qui ont également perdu quatre hommes dans cette embuscade visiblement très bien préparée, à la frontière avec le Mali.
Après l'attaque, le président nigérien Mahamadou Issoufou a convoqué jeudi une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité (CNS) pour "évaluer le dispositif sécuritaire" puis s'est entretenu avec l'ambassadrice des Etats-Unis, selon les médias officiels.
Niamey a décrété vendredi trois jours de deuil national "à la mémoire" des soldats disparus.
Avec AFP